Témoignages : Lier l'argent de poche à des conditions ? Vos avis diffèrent !

	SOMMAIRE
	Enquête Vos raisons Vos règles Vos conditions Interview Les ados en or

Faut-il juger ce que les enfants dépensent ?
Doit-on avoir un droit de regard sur l'utilisation de l'argent de poche, au motif qu'il vient quand même de la poche des parents, ou bien laisser les enfants faire ce qu'ils souhaitent de cette somme, pour les autonomiser ? Les avis sont partagés.
Dans la catégorie des "interventionnistes", il y a notamment Corinne, 36 ans : "J'essaie d'orienter leurs achats pour éviter que ce soit toujours des petits trucs chers et inutiles" et Marie-Christine, 40 ans : "L'argent de poche est viré sur un livret tout les mois et ils en disposent quand ils veulent, mais seulement pour les choses que je juge utiles".
Au contraire, dans le camp de ceux qui estiment ne pas avoir à demander de comptes, nous trouvons Isa, 43 ans : "On peut ne pas être d'accord avec toutes les dépenses, le dire et expliquer pourquoi, mais ensuite il faut laisser l'enfant faire ce qu'il veut, c'est un pas vers l'autonomie". Laurenzina, 39 ans, développe ce même point de vue : "Quelqu'un vous demande t-il des comptes sur la gestion de votre budget ? Non, je suppose. Je pense qu'il doit en être de même pour vos enfants. Pour rendre un enfant responsable, il faut lui laisser la liberté de gérer à sa manière son argent."

Faut-il poser des conditions à l'argent de poche comme être sage, avoir de bons résultats scolaires… ?
Le score était serré lors des réponses à cette question de l'enquête : les répondantes sont contre à 53 %, une toute petite majorité. Dans les témoignages aussi, le débat fait rage.
D'abord, écoutons les arguments de ceux qui justifient de poser des conditions au budget de leur enfant, comme Murielle, 32 ans : "Je considère que les enfants doivent avoir une notion de la valeur de l'argent et par conséquent "travailler" (ranger sa chambre, avoir de bonnes notes…) pour le mériter". Certains font l'inverse, diminuant l'argent de poche initial en cas de mauvaise conduite, comme Brigitte, 46 ans, dont les enfants "perdent un euro gros mot, insulte ou mauvais comportement".
Enfin, certains ont carrément monté un système compliqué de rénumération évaluée par rapport au comportement de leur enfant. Stéphanie, 35 ans, indique : "J'indexe le montant de l'argent de poche hebdo sur la moyenne moins bonne note/meilleure note de la semaine." Mais la palme de l'organisation revient à Karine, 33 ans : "Tous les soirs, nous mettons une note à notre fils de six ans, basée sur son comportement général de la journée. Cette note quotidienne est sur 10 du lundi au vendredi, soit un total hebdomadaire sur 150, puis on se reporte au barème suivant : entre 0 et 50 : il a 0 € entre 51 et 75 : il a 0,50 € entre 76 et 100 : il a 1 € entre 101 et 125 : il a 1,50 € entre 126 et 150 : il a 3 €."
De l'autre côté, on trouve les réfractaires aux conditions, comme Joséphine, 45 ans : "Je ne rétribue jamais les services rendus à la maison, car je trouve normal la participation gratuite. Quant aux notes je leur ai expliqué qu'ils travaillaient pour eux, pas pour moi !" Georgina, 39 ans, renchérit : "Je n'aime pas le principe de rétribuer les tâches ménagères et les menus services car je trouve que dans une famille, la solidarité et le bien-être de tous ça ne s'achète pas !" Quant à Catherine, 40 ans, elle trouve le système trop dangereux : "L'argent de poche ne doit pas être conditionné aux résultats scolaires. C'est trop pénalisant : on a un problème à l'école, donc on n'a pas d'argent, donc on est (éventuellement) encore plus différent de ses frères et sœurs qui ont de bons résultats… Bref, ça doit vite arriver à dégrader les relations familiales." Chacun sa politique, tant qu'elle est cohérente…

 Retour au sommaire