Versace : la saga tourne au vinaigre

125 millions d'euros : c'était le montant de la dette de Versace dès le printemps dernier. Le bilan des chiffres de l'année dernière vient de tomber, et il n'est, murmure-t-on, vraiment pas rose.

Cet été, le groupe a délaissé les podiums des défilés de haute couture, annonçant qu'il préférait "se concentrer sur le prêt-à-porter". Les rumeurs qui voyaient entrer dans le groupe les anciens stylistes stars de chez Gucci, Tom Ford et Domenico Del Sole, ne se sont pour l'instant pas concrétisées.

Au milieu de cette tourmente, deux femmes, la soeur et la nièce du créateur Gianni Versace, assassiné à Miami en 1997. La première, Donatella, styliste du groupe et jet-setteuse à la célèbre chevelure platine, vient d'entrer en cure de désintoxication - selon certain magazine américain, elle dépensait environ mille dollars quotidiens en cocaïne.

La seconde, sa fille Allegra, a tout juste fêté ses dix-huit ans. Et, avec sa majorité, vient d'hériter de la moitié de l'empire de son oncle qui l'appelait "sa petite princesse". La jeune fille, qui affiche des ambitions d'actrice, joue désormais un rôle-clé dans les décisions qui cherchent à sauver le groupe du naufrage. "Sur Allegra repose l'avenir de la dynastie", avait souvent déclaré Gianni. Espérons qu'elle a les épaules solides.