Focus
 
28/08/2007

Pour ou contre le coaching parental ?

A priori, être parent ne nécessite pas d'entraînement. Et pourtant, des coachs experts en éducation fleurissent à tous les coins de rue. Faut-il ou non céder à cette nouvelle tendance ?
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Le concept

Les parents de plus en plus soucieux de dispenser la meilleure éducation possible à leurs enfants mais, parallèlement de plus en plus accaparés par leur vie professionnelle et sociale et de moins en moins entourés par leurs propres parents au moment de fonder une famille, ont parfois besoin d'aide extérieure. Des coachs, en général psychologues et/ou éducateurs formés en pédagogie, sciences de l'éducation et aux techniques de communication, leur apportent alors les ressources et le soutien nécessaires. Cela peut passer par des conférences, des séminaires, des stages, des ateliers ou encore des groupes de paroles sur un thème précis et susceptibles d'intéresser un grand nombre de parents (l'autorité par exemple) ou lors d'entretiens individuels au cours desquels sont abordées des questions plus précises concernant la situation particulière de la famille. Certaines structures proposent même de pratiquer ces consultations par téléphone.

Les avantages

Le coach constitue un soutien en soi. Il fournit des renseignements aux parents perdus dans le système scolaire, dépassés par les réactions imprévisibles de leur enfant, inquiets par un retard de développement psychomoteur, englués dans des situations compliquées (précocité, hyperactivité, crise d'adolescence difficile, etc) . Il permet aussi aux parents de développer leur aptitude à écouter leurs enfants, verbaliser leur ressenti et donc dénouer les conflits et gérer des situations de crise. A travers ces séances, les parents cherchent aussi à régler des problèmes annexes d'ordre psychologique ou matériel qui les encombrent et leur compliquent la tâche avec les enfants. Ils parviennent parfois à retrouver un équilibre personnel, préalable indispensable à l'épanouissement de leur progéniture. Enfin, en cas de désaccord avec l'école ou les services sociaux, le coach peut jouer le rôle de médiateur. En somme, il est une ressource, une personne de confiance sur qui compter, un adulte de plus responsable de l'éducation de l'enfant. Ce qui est particulièrement appréciable pour les parents jeunes, les familles monoparentales ou les grands anxieux de l'éducation.

Les inconvénients

Opter pour le coaching parental, c'est se créer un besoin supplémentaire ! Après tout, les parents s'en sortaient très bien sans. D'où la désagréable sensation d'alimenter le nouveau et juteux marché du coaching qui oeuvre à tous les niveaux de notre vie : vie professionnelle, bien-être, décoration, mode, organisation de mariage... Hors, devenir parent, c'est précisément faire l'expérience de la parentalité et non recevoir une formation pour parer toute éventuelle difficulté !
De plus, le coach pourrait court-circuiter la relation parent-enfant. En effet, prendre un coach, c'est se déculpabiliser d'un reproche que se font nombre de parents aujourd'hui -"je ne m'occupe pas assez de mes enfants"- tout en laissant au professionnel le soin d'endosser la responsabilité des décisions prises pour l'enfant. Par là-même, le coach pourrait bien ôter aux parents leur crédibilité et leur autorité naturelle, voire leur confiance en eux et en leur capacité à élever leurs bambins. Autre argument, le coaching parental ne masque- t-il pas le besoin de suivre une thérapie ? En focalisant toute son énergie sur l'enfant et son éducation, l'adulte ne se détourne-t-il pas de ses véritables tourments ? Enfin, et c'est là certainement l'argument le plus fort : le service rendu coûte cher. A titre d'exemple, un colloque à l'école des parents (sur deux jours) revient à 180 euros et une année de suivi par une société spécialiste du coaching parental scolaire à 360 euros pour un enfant. Et les résultats sont difficilement mesurables. Mais à en croire les témoignages positifs qui abondent sur les sites de ces nouveaux gourous familiaux, le jeu pourrait en valoir la chandelle... Sans compter qu'il existe des structures permettant à tout un chacun, avec une participation financière symbolique, de profiter de ce service. Bref, le débat reste ouvert.

Quelques conseils

Si vous vous décidez à faire appel à un coach, privilégiez les associations et sociétés spécialisées dans l'enfance. Les coachs qui agissent dans tous les domaines imaginables et ouvrent une section "parent" ont forcément moins d'expertise sur la question. Commencez par vous inscrire à un atelier ou une conférence avant de souscrire un contrat à l'année toutes options comprises... Cela vous permettra de mesurer la qualité et la justesse du service proposé sans trop y laisser de plumes au cas où. Évidemment, renseignez-vous sur le sérieux de la formation et l'importance de l'expérience des intervenants, le détail de la formule que l'on vous propose, les possibilités du coach en matière de médiation (au sein de la famille et ou de l'école). Et notez enfin qu'il suffit parfois de prendre contact pour se rassurer. La brochure est dans dans votre sac. SI vous vous sentez au bord de la crise de nerf, ils sera toujours temps de la ressortir...

 

En savoir plus
La Fédération Nationale des Écoles des Parents et des Éducateurs : www.ecoledesparents.org
L'association Parentel : www.parentel.net
La société conseil en pédagogie et scolarité : www.cps123.com

 

Lire aussi Notre article Comment élever ses enfants sans stress ?


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