Castelbajac : mé.e des genres

Gallierock : mé.e des genres
 
Au carrefour des arts, Castelbajac a toujours aimé brasser les genres. La mode et les arts graphiques se rejoignent avec cette robe "Carnets de croquis, coats by Ko&Co" de 1993. Photo © Cécile Debise / L'Internaute Magazine
 

Semer le doute pour mieux étonner

A quelques encablures de là, le hall principal du musée a été aménagé comme une salle du trône très rock. "On a détourné ici tous les clichés que l'on peut retrouver dans une galerie de château en remplaçant toutes les armures traditionnelles par les robes tableaux de Jean-Charles de Castelbajac, ces créations sur lesquelles il a pu peindre ou convoquer différentes formes artistiques : la bande-dessinée, la littérature, tout ce qui est Pop Art", souligne Laurent Cotta. Ici, l'accent est mis sur la passerelle faite par le créateur entre la mode et les arts appliqués. Des robes peintes par Ben et Combas en 1982 et 1984 aux créations de Warhol, Castelbajac n'a jamais cessé de brasser les genres, de brouiller les pistes. "Ces choses nous semblent maintenant pratiquement classiques mais elles sont un véritable pavé dans la mare quand il les réalise il y a plus de 20 ans. On avait déjà eu un rapport entre la mode et l'art avec notamment Elsa Schiaparelli et Dali dans les années 1930 et 1940 mais avec Castelbajac, il n'y a plus de frontières entre les disciplines. D'ailleurs, il ne s'est jamais considéré comme un créateur de mode mais bien comme un créateur à part entière, un plasticien plutôt que quelqu'un qui travaille dans la couture", rappelle l'expert.
   
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