Santé
16/06/2005
La santé des obèses préoccupe la sécu
10,2 %. C'est le taux d'obésité chez les Français âgés de 20 à 64 ans. Plus inquiétant encore, cette maladie touche aujourd'hui 12 enfants sur 100. Si l'assurance maladie évoque ces chiffres alarmants, issus d'une enquête INSEE réalisée sur près de 40 000 personnes, ce n'est pas seulement par souci de santé publique... Les obèses coûtent chers à la sécurité sociale : à l'âge adulte, un obèse a 39 % de frais de médicaments de plus qu'un adulte de poids normal et plus d'un quart de frais médicaux en plus. En effet, l'obésité génère de nombreuses pathologies telles que le diabète, les maladies cardio-vasculaires et respiratoires... Cette maladie touche majoritairement les inactifs (chômeurs, femmes au foyer, retraités). Et il faut croire qu'il s'agit d'un cercle vicieux : si l'inactivité favorise la prise de poids, l'obésité peut conduire à l'inactivité dans les cas d'invalidité. De même, l'étude bouscule la vieille idée selon laquelle l'embonpoint est un signe de prospérité : les manoeuvres, ouvriers et agents de maîtrise sont les CSP qui regroupent le plus d'obèses (de 12 à 14%). Par ailleurs, l'Assurance Maladie s'est penché sur le suivi des patients ayant subi une opération de chirurgie pour maigrir. Plus de la moitié des malades connaissent des effets secondaires après l'intervention. Le constat est inquiétant. Mise en place d'un cahier des charges national, limitation du nombre d'opérations par médecin, amélioration de l'environnement technique... : la sécurité sociale rappelle que de nombreux efforts doivent être faits dans l'intérêt du patient.
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