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Famille
14/06/2005

Les étudiants français passés au crible

Une grande enquête de l'Observatoire national de la vie étudiante dévoile tous les secrets des jeunes. Selon leur filière, leur sexe ou leur origine sociale, les différences sont flagrantes...

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EN SAVOIR PLUS

Si vous êtes une fille fumeuse issue d'une famille aisée, vous avez intégré une classe préparatoire de lettres. Si vous êtes un garçon d'un milieu plus modeste avec une bonne hygiène, il y a fort à parier que vous suivez une filière Staps (sportive). Et si vous lisez la presse quotidiennement et adhérez à un parti politique, c'est à la fac de droit que l'on vous trouve. Des clichés ? Oui, mais aussi la réalité des étudiants français d'aujourd'hui.

Ces constatations sont en effet déduites d'une étude de grande ampleur, menée sur 25 000 jeunes tout au long de l'année 2003, par l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE). Leur découverte : le milieu social, mais aussi le sexe et le niveau scolaire, déterminent pour une grande partie le choix d'une filière pour les étudiants. C'est flagrant en ce qui concerne les parcours considérés comme élitistes, qui demandent beaucoup de temps et de travail, comme les classes préparatoires ou bien les études de médecine : à peu près un jeune sur deux suivant ces filières est un enfant de cadre, contre moins d'un sur quatre pour les autres facultés.

La différence entre filles et garçons n'est elle non plus pas abolie : selon un schéma classique, on continue à retrouver beaucoup plus de filles chez les littéraires ou les humanistes (entre 67 et 77 % selon les cas) et une nette prédominance masculine en sciences (toujours plus de 70 %, qu'il s'agisse de technologie ou de maths). Plus surprenant, la consommation de tabac et de médicaments (calmants, antidépresseurs...) varie elle aussi selon ces paramètres : les étudiants en lettres en font un usage beaucoup plus fréquent que leurs camarades scientifiques.

Enfin, les pratiques culturelles et politiques sont également révélatrices : un jeune en Staps regarde trois fois plus la télévision qu'en classe prépa, un étudiant en droit lit deux fois plus les journaux qu'un étudiant en santé... et surtout, ce même étudiant en droit a 15 fois plus de chances d'être un militant politique qu'un élève de classe préparatoire ! Instructif, non ?

En savoir plus
Le rapport est consultable dans son intégralité sur le site de l'Observatoire national de la vie étudiante :
www.ove-national.education.fr


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