Le congé parental fractionné : une chance pour les femmes actives

Vous n'avez pas vu grandir votre petit dernier ? Vous aimeriez prendre le temps de le voir changer ? Votre désir deviendra peut-être bientôt réalité. Si le texte sur le congé parental fractionné est définitivement adopté, les parents pourront arrêter de travailler pendant un an renouvelable deux fois pour s'occuper de leur rejeton.

Le père ou la mère aura ainsi la possibilité de consacrer du temps à son enfant à tout moment de sa scolarité. Seule restriction : l'enfant doit avoir moins de 16 ans. Un progrès significatif puisque actuellement, le congé parental prend fin au plus tard au troisième anniversaire de l'enfant.

A l'origine de cette proposition : les députés UDF Anne-Marie Comparini et Francis Vercamer. L'objectif principal de ce texte est d'aider les familles monoparentales, de plus en plus nombreuses, à surmonter les éventuelles difficultés scolaires de l'enfant. "L'idée, explique Francis Vercamer, est en fait de donner plus de souplesse, plus de liberté aux parents dans leur stratégie familiale et professionnelle".

Aujourd'hui, 500 000 personnes bénéficient du congé parental d'éducation, majoritairement des femmes puisque leur salaire est bien souvent inférieur à celui de leur conjoint. Grâce à cet amendement, ces femmes pourront privilégier leur début de carrière sans pour autant renoncer définitivement à s'occuper de leur enfant.

Si les associations familiales se disent favorables au projet de loi, les psychologues, eux, doutent de sa pertinence. Selon les experts, prendre du temps pour s'occuper de son ado pourrait perturber l'indispensable processus de séparation parent-enfant. Alors, bonne ou mauvaise initiative, les députés trancheront...