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Famille
28/04/2005

Les cours particuliers sont-ils l'avenir de l'école ?

Le Haut conseil de l'évaluation de l'école s'apprête à publier une étude alarmante sur le boom des cours de soutien scolaire.

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Elles comptent parmi les entreprises les plus florissantes du marché : Acadomia, 40 % de croissance anuelle moyenne depuis 5 ans ; Keepschool, 300 % de croissance l'année dernière, etc... Leur secret : promettre la réussite scolaire de leurs bambins à des parents désemparés, prêts à miser gros pour assurer l'avenir de leur enfant. Mais alors, comment feront ceux qui ne pourront pas se payer ces cours "supplémentaires" qui deviennent de plus en plus "complémentaires" ?

C'est la question soulevée par une étude du Haut conseil de l'évaluation de l'école (HCEE) qui devrait être publiée en mai, selon des informations du journal Libération. Rédigée par le sociologue Dominique Glasman, cette note pointe un changement radical dans la conception de l'école. Au départ destinés aux élèves les moins bons, les "petits cours" sont devenus au contraire une véritable industrie visant plutôt à élever le niveau d'élèves ne connaissant pas forcément de difficultés, une sorte d'école après l'école.

Concours, passage dans la classe supérieure, mauvais bulletin, prof absent, parents trop pris par leur travail pour superviser les devoirs, tous les prétextes sont bons pour avoir recours aux cours de soutien. Mais cet atout supplémentaire de réussite, tout le monde ne peut pas l'offrir à ses enfants. Selon le prestataire et la classe de l'élève, le tarif varie de 15 à 30 euros de l'heure, et peut s'élever à des prix exorbitants pour les stages durant les vacances : 616 euros pour un stage de 6 jours au niveau terminale S organisé par Ipésup, par exemple.

Bien sûr, les tarifs sont en général annoncés avec la mention d'un prix bien plus abordable, presque divisé par deux, grâce à la réduction d'impôt procurée par l'emploi du chèque emploi-service. Mais pour profiter de cette réduction encore faut-il être... imposable. Et Libération s'interroge : risque-t-on d'instaurer petit à petit un système "à la japonaise", c'est-à-dire à double vitesse, où tous ceux qui le peuvent suivent des cours du soir privés, creusant ainsi l'écart scolaire ? Dans ce cas, les "petits cours" ne vont pas cesser de grandir de sitôt...


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