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Beauté
04/03/2005

Alerte sur les parfums

Une étude de Greenpeace sur la composition de 36 parfums révèle que la plupart contiennent des substances chimiques potentiellement dangereuses.

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Phtalates et muscs synthétiques : vous n'êtes probablement pas familière de ces termes. Pourtant, sans le savoir, vous répandez peut-être dans l'atmosphère, et absorbez vous-même, une bonne quantité chaque jour de ces substances chimiques potentiellement dangereuses, tout simplement en accomplissant ce geste anodin : un petit pschitt de parfum avant de sortir. Telle est l'inquiétante conclusion d'une étude titrée "Parfum de scandale". Menée par l'association écologique Greenpeace, cette enquête a analysé 36 eaux de parfums et de toilette au hasard.

Résultat : presque toutes contiennent des muscs de synthèse et des phtalates. Pointés du doigt en particulier, les parfums "Le Mâle" (Gaultier), "Le baiser du dragon" (Cartier) et "White musk" (The body shop), contiennent les plus hautes proportions. Un bon point est en revanche décerné au parfum "Vanderbilt" (Gloria Vanderbilt) dans lequel on n'a pu déceler aucune trace de ces substances. Numéro 5 (Chanel), Eternity (Calvin Klein), ou encore Poison (Dior), faisaient aussi partie des flacons passés au crible, avec des résultats variables.

Mais que reproche-t-on exactement à ces fameuses substances incriminées ? La science n'est pas encore bien claire sur ce point ; mais de nombreuses études ont, sans apporter de preuve exacte, remarqué la coïncidence entre leur présence dans l'environnement ou dans l'organisme humain, et des dysfonctionnements de santé. Les muscs synthétiques interfèrent ainsi probablement avec le système hormonal des poissons et des mammifères. Côté humain, ils contamineraient le sang et le lait maternel. Quant aux phtalates et particulièrement au diéthyl phtalate, ils sont soupçonnés de modifier le sperme, et de nuire au fonctionnement pulmonaire.

Interrogés par le quotidien Libération, les dirigeants de The Body Shop, contrairement à ceux de Jean-Paul Gaultier, ont accepté de répondre sur le sujet. Ils ont expliqué que leur usage du musc synthétique s'expliquait par leur politique de respect des animaux (le musc naturel étant une glande qui s'extrait d'un animal), mais qu'ils avaient stoppé l'utilisation de cet ingrédient dans leurs nouveaux produits. En attendant de trouver mieux, cependant, White musk, comme les autres parfums testés, continue à utiliser les ingrédients chimiques accusés. Greenpeace plaide pourtant pour le retrait de ces substances, selon le principe de précaution. L'étude conclut que "l'usage régulier de la plupart des parfums de commerce contribue à l'exposition quotidienne des individus à ces substances chimiques". Mumm, chéri, tu sens bon les toxines.

En savoir plus
Tout l'étude sur le site de Greenpeace : www.greenpeace.fr


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