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07/02/2005

Ellen MacArthur bat le record du tour du monde en solitaire

La petite Anglaise boucle ce soir son tour du monde à la voile, en solitaire et sans escale. Elle est non seulement la deuxième personne au monde à réussir cet exploit, mais aussi la plus rapide.

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Ce n'est pas seulement un record féminin, mais un record tout court. Ellen MacArthur, 28 ans, 1 mètre 60, devrait franchir ce soir la ligne d'arrivée de son incroyable défi : le tour du monde en solitaire, à la voile et sans escale. Un exploit réussi jusque-là uniquement par le Français Francis Joyon, l'année dernière à la même époque. Il avait mis 72 jours et 23 heures. Ellen devrait mettre 1 à 2 jours de moins en franchissant dans la nuit du 7 février la ligne d'arrivée (fictive) au large de l'île d'Ouessant.

Les Britanniques attendent avec délire celle qui vient de prendre la carrure d'une héroïne nationale. Partie fin novembre 2004, elle a affronté les mers les plus dangereuses du globe, connu les calmes plats et les tempêtes, mais elle n'a quasiment jamais cessé d'être en avance sur le temps de son prédécesseur, qui était devenu une obsession. "Je navigue avec un cahier rempli des chiffres de Francis", racontait-elle."C'est comme si c'était un concurrent réel".

Un concurrent battu à la faveur de l'obstination sans faille d'Ellen, de son talent de navigatrice et de la chance inhérente à toute course maritime, mais aussi peut-être de la logistique. Francis Joyon, avec un budget économique, avait loué et réparé un vieux trimaran, et déterminait lui-même sa route. Ellen, soutenue par son sponsor Kingfisher, navigue sur un trimaran conçu spécialement pour elle et ce type de course, et bénéficie d'une analyse météo très précise et très fréquente qui l'a aidée à choisir ses options de route.

Ces aides n'effacent pas le courage de la petite Anglaise, qui a parcouru 38 000 kilomètres en solitaire, avec une moyenne de plus de 16 noeuds (29,6 km) à l'heure, ne s'arrêtant que pour réparer des avaries en montant au sommet de son mât (25 m de haut...). En passant le Cap-Horn, dans une tempête furieuse, elle était tellement épuisée qu'elle... dormait dans la cabine. "J'ai hâte de me reposer", écrivait-elle dans son journal de bord, transmis à son site officiel, quelques heures avant l'arrivée. Un repos bien mérité.


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