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Martine Monteil : la PJ est une femme

Pour la première fois, une femme prend la tête de la Police Judiciaire. Martine Monteil sera responsable des luttes contre le terrorisme, la drogue, la grande criminalité... (29 octobre 2004)

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  • La DCPJ sur le site du ministère de l'Intérieur

Ell est élégante, énergique et déterminée comme une héroïne de série policière sur TF1. Seulement voilà, depuis deux jours, c'est la réalité. Martine Monteil, 54 ans, vient d'accéder à l'un des plus hauts postes de la police française. Une première pour une femme. Dominique de Villepin, ministre de l'intérieur, l'a nommée le 27 octobre directeur central de la Police Judiciaire, la mythique PJ. Au programme : diriger la lutte de la police française contre le trafic de drogue, le terrorisme, le grand banditisme, le vol d'oeuvres d'art, la fausse monnaie, etc.

Et les louanges pleuvent sur cette nomination : "aucun autre candidat ne lui arrivait à la cheville", a confié au Monde un des cadres de la PJ. Il faut dire que la dame n'est pas tout à fait une inconnue du monde policier. Depuis 2002, elle dirigeait la section parisienne de la PJ, située 36 quai des Orfèvres. Là encore, c'était déjà la première femme à ce poste. Mais Martine Monteil est quand même fille, petite-fille, et épouse de policier...

Si l'on remonte plus loin dans le temps, on retrouve un parcours sans faute. A la suite de ses études à l'institut de criminologie, la jeune femme rentre à l'école des commissaires, où elles sont à l'époque huit femmes sur une centaine d'élèves. Après un premier poste dans un commissariat parisien, elle est nommée en 1982 à la brigade des stupéfiants. 1994 : elle prend la tête de la brigade de répression du banditisme. Un des milieux les plus durs et machos de la police, paraît-il. Enfin, en 1996, elle dirige la brigade criminelle, avant d'entamer son irrésistible ascension au sein de la PJ.

Martine Monteil a une dernière spécialité : sur son passage, les têtes tombent. Pas seulement celles des caïds, mais aussi celles des responsables corrompus. Le numéro 3 de la brigade des stupéfiants, puis le numéro 2 de celle du banditisme, ont dû quitter leur poste quand elle a découvert leurs liens suspects avec des délinquants. La voici en place à la PJ : tout le monde aux abris. 

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Toutes les infos sur la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) sur le site du ministère de l'intérieur : ses missions, ses résultats, son organisation...
www.interieur.gouv.fr


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