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Santé
Les médecins doivent signaler les cas d'excision à la justice
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Dans le monde, plus de 300 excisions ont lieu chaque jour. En France, elles sont interdites. L'Académie de médecine a rappelé aux médecins qu'ils doivent signaler tout cas d'excision constaté. (11 juin 2004) |
Jeudi, l'Académie nationale de médecine a réuni des médecins et diverses ONG pour faire un point sur la lutte contre l'excision féminine. Cette mutilation sexuelle toucherait, selon l'OMS, 130 millions de femmes dans le monde. "Toutes les quatre minutes, une fillette est mutilée quelque part dans le monde" a souligné à cette occasion Khady Koïta, présidente du réseau européen pour la prévention des pratiques traditionnelles néfastes et des mutilations génitales féminines. L'Académie a mis en garde contre la médicalisation de l'excision. En effet, dans certains pays comme l'Égypte, des médecins ont pratiqué et facilité l'excision de fillettes. En France, cette pratique est illégale et les médecins doivent signaler les cas d'excision à la justice. Dans notre pays, l'excision est passible de dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. Rappeler aux familles sénégalaises, maliennes ou mauritaniennes au moment de la naissance d'une fille, que cette pratique est illégale et suivre médicalement les enfants de ces familles sont les principales recommandations émises par l'Académie auprès des professionnels de santé présents. En France, le chiffre avancé de fillettes excisées ou risquant de l'être est de 35 000, selon le Groupe des femmes pour l'abolition des mutilations sexuelles (GAMS). La prise en charge des séquelles est désormais envisageable dans certains cas. Près de 200 opérations ont déjà eu lieu en France pour alléger la douleur des femmes excisées.  En savoir plus
Le site du GAMS, le Groupe des femmes pour l'abolition des mutilations sexuelles.
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