Mort par pendaison d'un élève puni : l'institutrice relaxée

Agnès Maulard-Lelong, l'institutrice accusée de défaut de surveillance après la mort accidentelle d'un de ses élèves à Arles en mai 2011 échappe à la prison.

Le Tribunal correctionnel de Tarascon a relaxé l'institutrice du petit Khoren, 11 ans, retrouvé pendu aux porte-manteaux de son école.
Il y a un peu plus de deux ans, Agnès Maulard-Lelong punissait un élève de sa classe indiscipliné. Celui-ci était resté quarante-cinq  minutes dans le couloir après que l'institutrice lui a dit : "En classe, les écoliers travaillent. Tu n'as pas un comportement d'écolier, tu ne travailles pas, va avec les manteaux". L'élève l'avait pris au mot puisqu'il s'était accroché le col du T-shirt au crochet du porte-manteau, ce qui avait provoqué sa mort.
Selon le président du tribunal, cité par Le figaro.fr, les textes de l'Éducation nationale "ne contiennent aucune obligation particulière de surveillance [des élèves], au sens du droit pénal". C'est pourquoi l'institutrice n'a pas été condamnée. Aucune infraction pénale n'est à déplorer. Cependant, l'avocat de la famille de l'écolier expliquait lors du procès que d'autres sanctions, plus surveillées, auraient pu être faites par l'institutrice, et auraient pu éviter le terrible accident. Mme Maulard-Lelong avait quant à elle reconnue être "moralement responsable" de la mort de son jeune élève.