Valérie Trierweiler : "Je me place là où on me dit de me placer"

Dans une interview très spéciale accordée à la télévision, Valérie Trierweiler a accepté de se livrer sur son quotidien de première dame.

Dans un reportage d'une quinzaine de minutes accordée au JT d'M6, Valérie Trierweiler s'épanche sur la vie privée, sa relation avec François Hollande et ouvre les portes de son bureau du Palais de l'Elysée. "Carla Bruni m'a mise en garde", indique-t-elle, en précisant que l'épouse de Nicolas Sarkozy lui a fait visiter les locaux lors de la passation de pouvoir en mai 2012. "On a eu une conversation sincère. Tout ce quelle m'avait dit s'est révélé vrai, notamment sur la sorte de bizutage. Au départ on est attaqué sur tout. C'est très violent il faut supporter".
Elle reste à sa place. Dans son bureau, traditionnellement surnommé "l'aile Madame", Valérie Trierweiler travaille une partie de sa journée. "J'y passe trois à quatre heures par jour, j'ai rien bougé à part les photos". Lorsqu'elle évoque les affaires de François Hollande, la première dame se refuse à s'attribuer un quelconque rôle dans les décisions prises par le président de la République. "Je ne vais jamais dans l'aile du président, c'est le mur de Berlin, il y a une porte que je ne franchis jamais".
Un quotidien bouleversé. "Ce n'est pas la même vie, confie-t-elle. Je regrette de ne pas pouvoir me promener toute seule dans la rue, faire le marché et marchouiller comme j'aimais ... ". Mais cette nouvelle vie a aussi du bon. Dans son bureau, la journaliste dévoile fièrement un cadeau de Michelle Obama qu'elle garde soigneusement exposé sur une console : un foulard offert par la First Lady. "Je le garde car il est symbolique, car c'est le premier voyage".

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Valérie Trierweiler  © MEIGNEUX/LCHAM/SIPA

Mais durant ce nouveau voyage, Valérie Trierweiler assure garder les pieds sur terre. "On dort ici une fois ou deux par semaine, mais c'est important de garder un pied chez soi par garder le contact avec la réalité et ouvrir sa boite aux lettres".
La suite du reportage se passe à Cabourg, où la première Dame passe la journée aux côtés de 5 000 enfants défavorisés et privés de vacances. Cette fois, ce sont eux qui jouent les journalistes. Tout y passe : sa relation avec François Hollande, Ségolène Royal et même ses goûts musicaux. "J'aime bien le dernier disque de Stromae, et Michel Fugain ...", s'amuse-t-elle. Quant à son ressenti sur son image dans l'opinion, elle s'estime incomprise"Les gens ne me connaissent pas, mais c'est sans doute de ma faute parce que je n'ai pas donné les clés. Je ne suis pas la personne distante que l'on a imaginée, ce n'était pas la bonne personne ..."

Distante, la première dame est loin de l'être. Elle se dit au contraire avenante émue et touchée au vif, surtout à la vue des horreurs en Syrie: "Je suis une maman, et ces images d'enfants alignés m'ont empêchée de dormir". 

Et elle n'est pas non plus une plante verte. Sa place à l'Elysée, elle le mérite, comme elle le laisse entendre: "sans être une potiche pour autant, je me place là où on me dit de me placer mais j'ai aussi une activité à côté de ça..."

Un engagement fort pour les enfants et les femmes violées, mais pas de fondation à son nom. "Je vais renforcer mes activités mais pas nécessairement par le biais d'une fondation", a-t-elle dit. "Je n'ai pas l'idée fixe de laisser mon nom à une fondation, c'est très lourd une fondation, c'est très compliqué, on l'a vu dans le passé, il peut y avoir en plus des soucis d'argent", souligne-t-elle en faisant référence au scandale de la Fondation Carla Bruni-Sarkozy. "Il y a de très belles associations qui existent, qui ont l'expertise, l'expérience. Moi je préfère me mettre à leur service, je ne cherche à récupérer personne".

Face à ses début difficiles, Valérie Trierweiler explique avoir enfin trouvé son point d'équilibre. "Tout ça est brutal, rapide. Je n'étais pas préparée il m'a fallu du temps. Je n'ai pas donné d'éléments sur moi-même. Je n'ai pas voulu parler aux auteurs des livres, c'était des romans, cela ne me ressemblait pas ....". 

Et le mariage ? Valérie Trierweiler ne l'envisage pas "pour l'instant". "Je n'ai vu aucune difficulté jusqu'à maintenant" à cette union libre au sommet, au regard du protocol (...) Nous accueillons mardi le couple allemand, c'est un couple, figurez-vous, non marié. La compagne du président allemand, vous savez ce qu'elle faisait dans la vie? Elle était journaliste politique. Vous voyez que ma situation n'est pas isolée?", a-t-elle plaidé.

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