Guillaume Musso : "Je ne suis pas dans la séduction" 7 Ans Après, un couple déchiré

Dans les bureaux des Editions XO, au sommet de la Tour Montparnasse, Guillaume Musso se livre, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.


Journal des Femmes : Une famille décomposée, une intrigue implacable et un chaos sentimental. Racontez-nous la genèse de ce 9e roman ?
Guillaume Musso : C'est un thriller à la Hitchcock. Je suis fasciné par "La Mort aux Trousses", l'histoire d'un M. Tout-le-monde pris dans un engrenage, l'aventure d'un couple ordinaire plongé dans l'extraordinaire, le fil d'une enquête policière. Ici, c'est le danger qui va réunir deux divorcés, obligés de se rabibocher pour retrouver leur fils. Je cherchais à aborder le thème de la parentalité après une séparation et la problématique des retrouvailles : comment expier ses erreurs, se racheter une conduite et se donner une seconde chance.


 couverture de '7 ans après'
 Couverture de "7 Ans Après" © Editions XO

Ce livre est-il vecteur d'un message ?
Guillaume Musso: Je raconte une histoire qui me plaît. Je n'ai pas la prétention de faire des essais élitistes. Je ne cherche pas à véhiculer d'idées. Pire, je me méfie de ceux qui synthétisent ainsi leurs ouvrages. Ma volonté est de distraire, de faire frémir, de faire rêver. C'est à chacun d'aller chercher dans mon roman ce qu'il veut en retenir.


Est- ce cela être un "écrivain populaire" ?
Guillaume Musso : Mon métier c'est de trouver des situations dramatiques ou ludiques pour emmener vers un contenu plus profond. Par chance, ma sensibilité s'accorde avec celle du plus grand nombre.


Vous avez le trac, à la veille de la sortie d'un livre ?
Guillaume Musso : Je sais que je suis très attendu. Mais j'accepte que l'on n'aime pas mes romans. J'ai l'habitude d'être brocardé par les critiques. L'important c'est de faire plaisir à mes lecteurs.


La notion de destin est moins prégnante dans "7 ans Après". Vous ne croyez plus en la fatalité ?
Guillaume Musso : La vie rejoint la fiction. Il y a toujours des coïncidences, des actes de synchronicité, mais je ne voulais plus de vision romantique ou adolescente de l'amour. Le titre de travail c'était "4 jours en octobre". Mes protagonistes ont la quarantaine passée. Ils doivent accepter l'autre tel qu'il est et non pas tel qu'ils voudraient qu'il soit. Le pardon est plus important dans cette histoire.


Et croyez-vous en Dieu ?
Guillaume Musso : Non. En revanche, je m'intéresse à la spiritualité, à l'histoire des religions.

Sommaire