Morte à 8 ans après sa nuit de noce : info ou intox ?

Une petite fille de 8 ans récemment mariée à un quadragénaire aurait succombé à ses blessures lors de "la nuit de noce".

Intolérable. Huit ans, c'est l'âge pour apprendre à lire et à compter. Pour Rawan, c'était l'âge de son mariage, mais aussi de sa première expérience sexuelle et dans le même temps, de son décès. Au Yémen comme dans beaucoup d'autres pays, il ne fait pas bon être femme. 

Vendue pour 2 024 euros par son beau-père saoudien et mariée de force par tradition à un homme de 40 ans, la fillette n'a pas supporté les assauts brutaux de son "mari". Retrouvée morte dans son lit ensanglanté de l'hôtel de la ville de Hardh, son utérus se serait déchiré à la suite de cet acte barbare. "Au vu de cette terrible histoire, nous répétons notre exigence de voir voter une loi imposant un âge minimum de 18 ans pour pouvoir contracter un mariage", a déclaré un collaborateur du Centre yéménite pour les droits de l'homme.
Si les observateurs sont prudents face à l'authenticité de cette affaire, la journaliste auteure de l'article dénonciateur clame la véracité de ses propos.
Sur place, le directeur des enquêtes criminelles à Harradh, Mosleh Al Azzini affirme que le mariage n'a jamais eu lieu. De même, selon lui aucun décès n'a été référencé.
Journaliste indépendant au Yémen, Mohammad Radman défend la journaliste et dénonce la censure. "Ils (les parents de l'enfant) sont prêts à témoigner. Je pense que certains hauts fonctionnaires essaient d'enterrer l'histoire". Quoiqu'il en soit, ce ne serait pas la première fois qu'une jeune fille est mariée de force et succombe à une agression sexuelle.
D'après des membres d'organisations des droits de l'Homme, l'époux (et bourreau) n'aurait pas été arrêté.

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Futures mariés défilant dans la rue au Yémen © Hani Mohammed/AP/