Des lettres d'amour pour sauver la Poste
Lorsque Jules vous a laissé un petit mot pour la dernière fois, c'était "mousse à raser" en bas de la liste des courses aimantée au réfrigérateur... Lisez plutôt !
Adolescente vous attendiez le facteur comme le messie. C'était lui le manitou des billets doux, votre messager du cœur, le garant de votre bonne humeur. Un courrier signé "Nicolas" et vous étiez sur un petit nuage pour la journée... A bien y repenser, ces missives enflammées et l'enveloppe parfumée que vous gardiez précieusement dans meuble de chevet, c'était quand même plus romantique, que le bip d'un Email expédié à la vite ou d'un SMS utilitaire, non ?
L'amour à la page
Une sénatrice américaine a suggéré hier lors d'une audition parlementaire que chacun se mette à écrire à son être cher pour sauver la Poste US, qui se débat avec de graves difficultés financières.
"Je ne pense pas qu'il faille abandonner l'idée de s'asseoir et de coucher sur papier pensées, confidences et espoirs. Nous ne devons pas céder à la tentation du tout-électronique", a affirmé Claire McCaskill, une élue du Missouri.
"Merci. Nous étions ouverts à toutes les suggestions et la vôtre est formidable, il faudrait que nous adressions davantage de lettres passionnées et nous nous décollions un peu de nos écrans d'ordinateurs", a renchérit le président de la Commission parlementaire, le démocrate Joe Lieberman.
A Washington, au Capitole, les politiciens savent aussi exprimer leurs sentiments. Et si l'on parle poésie dans la chambre du Congrès, pas de raison, qu'à la maison, on n'ose pas les grandes déclarations !