Un homme se suicide dans une école primaire

Un homme déprimé a réussi à s'introduire dans une école primaire pour se donner la mort. Plusieurs enfants du cours préparatoire (CP) ont été témoins de la scène.

Jeudi matin, un homme âgé d'une cinquantaine d'années est parvenu à rentrer dans le hall d'une école primaire pour mettre fin à ses jours. Malheureux témoins de la scène macabre, une dizaine d'enfants de six à sept ans ont été pris en charge pour un suivi psychologique par le Samu.
L'homme habitait le quartier depuis 22 ans, mais selon le préfet de police Bernard Boucault : "il n'y a pas de lien établi entre le geste du désespéré et l'école", même si l'ex-compagne du défunt a déclaré sur RTL que leur maison avait "une vue sur le préau de l'école".
A 11h30, l'homme "a pénétré de force dans le hall" de l'école, a expliqué le recteur de l'Académie de Paris François Weil. Il n'est pas entré par la cour principale, mais par un bâtiment en brique adjacent d'où il a accédé au hall. Deux femmes auraient alors tenté de le neutraliser, sans succès. Il a ensuite fait face à une dizaine d'élèves de CP, accompagné par un adulte, se donnant la mort sous leurs yeux à l'aide d'un fusil à canon scié. L'homme était également en possession de coupure de journaux et de textes de loi.
Irène, une mère d'élève, a précisé à l'AFP que la scène s'était déroulée dans le hall des primaires, en bas d'un escalier que les petits commençaient à descendre pour la pause du déjeuner. Après une "détonation énorme", "tout le monde s'est enfui en hurlant". D'autres enfants ont peut-être été témoins de la scène du haut des escaliers.
L'homme dépressif se serait suicidé car il supportait mal sa rupture avec son ex-femme survenue en 2009 selon une source policière.
"Tout sera fait pour venir en soutien à ces enfants, à ces personnels. Nos écoles doivent être protégées des violences", a affirmé le président François Hollande.
M. Peillon s'est rendu sur place, écourtant ainsi sa visite officielle a Bruxelles, afin de demander à ce "qu'on fasse attention à respecter" certaines règles: "Il n'est pas bon que les enfants deviennent dans ces moments tragiques des objets médiatiques".
Il n'y aura donc pas de cours aujourd'hui pour les primaires, mais l'école accueillera les enfants qui ne peuvent être gardés, a précisé le rectorat.

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Suicide dans une école primaire © Numérik-Fotolia.com