Remaniement: Ségolène Royal à deux pas de la revanche ?

Alors que la perspective d'un remaniement se précise, il semblerait que Ségolène Royal soit en bonne position pour briguer un ministère. Après la défaite aux primaires socialistes de 2011, et son humiliation aux législatives de 2012, l'heure de la revanche semble sonner pour Ségolène.

Vêtue d'une veste d'un bleu presque électrique (était-ce le bon choix ?), Ségolène Royal a fait partie des tous premiers invités de la soirée électorale sur France2.  Elle avait la mine sérieuse de celle qui sait que le camp socialiste a subi un sacré revers, et l'air audacieux de celle qui voit le vent enfin tourner en sa faveur.  Il faut un "gouvernement de combat", a-t-elle expliqué face aux premiers résultats, poursuivant "les défaites, soit ça assomme, soit ça réveille, comme disait Roosevelt". Et visiblement, Ségolène Royal est très réveillée. Son arrivée au sein d'un  gouvernement remanié est plus qu'une simple hypothèse. Alors que le remaniement apparaît  inévitable, suite à la claque subie par le  Parti Socialiste aux municipales. 


Ségolène 1 – Valérie 0
Valérie Trierweiler a quitté la place à l'Elysée, Ségolène Royal a donc enfin le champ libre. Plus question de rester discrète par respect ou pour ne pas provoquer de crise. Il est temps pour l'ancienne candidate aux présidentielles de 2007 de reprendre sa place aux côtés de François Hollande. En toute amitié politique. Cela va de soi.
Autre victoire par K.O, la popularité. Alors que les Français ne portent pas vraiment Valérie Trierweiler dans leur cœur, Ségolène, elle, remporte leurs faveurs. En effet, selon un sondage BVA datant de janvier 2014, cette dernière se place à la neuvième position des personnalités politiques préférées des français. Valérie Trierweiler, c'était l'obstacle qui barrait le chemin gouvernemental pour la présidente de la région Poitou-Charentes. C'en est fini.

La revanche d'une brune
Ecartée lors des primaires socialistes de 2011 puis humiliée lors des législatives de 2012, Ségolène Royal semblait à terre. C'est bien mal la connaître. Depuis l'élection de François Hollande à la présidence, l'ex-candidate à la Présidentielle  souffle le chaud et le froid. Tantôt dans la critique, tantôt dans le soutien, elle a su profiter de sa nouvelle liberté de parole pour donner son avis sur la politique gouvernementale, sans toutefois mettre en délicatesse le père de ses 4 enfants.  Aujourd'hui, la voilà de nouveau sur le devant de la scène politique à l'aube d'un remaniement qui devrait faire sauter quelques têtes. L'occasion pour certains royalistes de rappeler leur allégeance à celles qui fut un temps leur guide. Comme Najat Vallaud Belkacem, son ancienne porte-parole qui lui doit le lancement de sa carrière politique. 
Ségolène Royal sera-t-elle la carte maîtresse de François Hollande ? Prendra-t-elle la tête du ministère de la Justice ou celui d'un vaste ensemble comprenant  l'Education nationale comme ses proches le laissent filtrer? Réponse dans les jours à venir.