Prématuré à Poitiers : l'arrêt des soins décidé
L'hôpital de Poitiers procédera finalement à l'accompagnement en fin de vie de Titouan, nourrisson grand prématuré maintenu en vie jusque là, dont les parents dénonçaient un acharnement thérapeutique.
Depuis une semaine, un couple de Saintes en Charente-Maritime s'oppose à l'insistance de l'équipe soignante du CHU de Poitiers à maintenir en vie leur fils, Titouan, qui est un grand prématuré.
L'enfant, dont la naissance était prévue pour le 18 décembre, est venu au monde le 31 août. Le nourrisson a souffert d'une hémorragie cérébrale qui a affecté des parties sensibles du cerveau.
La mort dans l'âme, les parents ont décidé de demander l'arrêt immédiat des soins. "Mon bébé est maintenu en vie par un respirateur, des apports nutritifs et sanguins, il a souffert d'une hémorragie cérébrale sévère de grade IV -le plus élevé en termes de séquelles cérébrales- dans un lobe et de grade II dans l'autre lobe. Depuis vendredi, on sait que les séquelles sont irréversibles, qu'elles engendreront un handicap moyen à lourd pour lui, mais les médecins ne savent pas de quel type de handicap il souffrira", explique la maman à Centre Presse, le journal de la Vienne.
Pour ces parents, les médecins qui n'ont pas demandé leur avis, réalisent un acharnement thérapeutique. Un avis collégial de maintien en vie de l'enfant avait été voté la semaine dernière, mais un deuxième avis a été requis face à la requête d'arrêt des soins émise par les parents.Le responsable éthique du CHU Roger Gil réagit dans Le Figaro : "Le pronostic des grands prématurés est difficile, nous ne disposons que d'un outil statistique (...) Faut-il arrêter ou faut-il poursuivre les soins au risque qu'il ait des lésions cérébrales dont on ignore l'étendue ?"
