Make-up ravageur pour une nouvelle Valérie Trierweiler

En Une du Times comme à la BBC, Valérie Trierweiler apparaît très maquillée. Exit la mise en beauté discrète qu'exige la fonction de journaliste politique ou la réserve attendue d'une première dame. L'ex-compagne du Président n'est plus un faire-valoir. Elle a décidé d'exister sur la scène internationale.

Des cheveux longs, lissés par un brushing hollywoodien. Une peau fardée par du fond de teint. Des pommettes couvertes de blush abricot. Une bouche dessinée au rouge rubis, un regard de braise surligné d'eye-liner et de mascara et un trait de khôl au ras des cils inférieurs. Si les sirènes de la make-up police retentissent au son de "ne jamais colorer outrancièrement les lèvres ET les yeux en même temps", Valérie Trierweiler s'en fiche. Elle n'est plus une femme effacée, la "compagne de", une amoureuse méprisée... Elle est actrice de sa vie, vamp fatale courtisée par le Président (et tous les médias), une séductrice qui sait user de ses charmes. Elle a su trouver le style idéal pour faire passer son message.

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Valérie Trierweiler en Une du Times © DR

Valérie Trierweiler, 49 ans et trois enfants au compteur, a commencé à Londres sa tournée de promotion avec quelques séances de dédicaces et des entretiens confidences dans lesquels elle s'épanche. Merci pour ce moment sort mardi 25 novembre en anglais sous le titre: Thank You For This Moment avant de paraître dans douze langues (et de rapporter à son auteure pas moins de 1,5 millions d'euros).
Si Valérie Trierweiler a accordé sa première interview autour du livre à un quotidien britannique, c'est parce que notre french press "s'est retournée en masse contre elle", explique le Times. Jugée "incontrôlable, hystérique, menaçante" dans notre pays, Valérie Trierweiler est décrite comme "sexy, élégante" par le titre anglo-saxon qui évoque, à l'inverse, un chef d'Etat français "potelé, qui ressemble à un prof de géographie à la retraite". 

Un nouveau visage. Dans le Times Magazine (qui titre "Hell hath no fury", "une femme dénigrée est pire que l'enfer"), Valérie Trierweiler revient sur le moment où elle découvre la liaison de son compagnon. Son premier réflexe est de sauver leur relation. "Vous êtes marié ? Imaginez-vous votre femme dans les bras d'un autre homme ? Essayez de l'imaginer", témoigne-t-elle. "A cet instant, je ne peux imaginer vivre sans lui (...) J'ai laissé mes larmes guider mon écriture"... Depuis la rupture, elle dit se sentir espionnée par l'Elysée. Le Président lui aurait envoyé des bouquets de fleurs dans des hôtels au Maroc et aux Etats-Unis et l'aurait "bombardée de textos et d'e-mails" cet été pour la supplier de revenir.

Trompée, humiliée, la désormais douce et ultra-féminine Valérie Trierweiler laisse entendre au quotidien Repubblica qu'elle pourrait pardonner : "François Hollande est venu, il y a quelques jours, me trouver (...) Il voulait me dire qu'il ne m'en voulait pas pour le livre. Et il voulait m'assurer que Julie Gayet ne viendrait jamais à l'Elysée. A l'évidence, le mensonge nous a accompagnés jusqu'à la fin" (Voici a publié vendredi des photos du chef de l'Etat et de sa dulcinée au Palais), regrette-t-elle...

Et c'est encore une fois en icône chic, au beauty look très apprêté et  vêtue d'un chemiser en soie couleur pourpre (celle du pouvoir et de l'envoûtement), que Valérie Trierweiler s'est confiée à la BBC : "Vous avez été une maîtresse vous-même", l'interroge la présentatrice. "Non je n'ai pas trahi mon propre mari. Si, il y avait un mensonge, c'était au peuple français, quand François Hollande et Ségolène Royal faisaient croire qu'ils étaient toujours un couple et, comme je le dis dans le livre, jouaient la comédie du bonheur".

Femme forte et affirmée, Valérie Trierweiler n'a jamais voulu mettre un terme à ses jours : "Contrairement à ce qui a été dit, ce n'était pas une tentative de suicide, mais une tentative de sommeil. Je voulais juste dormir... ", révèle-t-elle.

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Valérie Trierweiler à la BBC © Capture d'écran

Femme fatale à la silhouette élancée (délestée du poids du secret ?), Valérie Trierweiler serait aussi plébiscitée par ses lecteurs, idolâtrée, même, si l'on en croit ses propos : "On m'arrête dans la rue sans arrêt avec des choses touchantes (...) Les gens comprennent que si je ne souriais pas assez, c'est peut être que c'est parce que j'étais vraiment en souffrance, ce n'est pas à moi qu'il donnait son attention, mais à une autre (...) Ce n'est pas du tout un règlement de comptes, ce n'est pas du tout un livre de vengeance. C'est presque un livre d'amour... ", conclut-elle à l'antenne.

Ultra-Maquillée, Valérie Trierweiler ne cache pas que ses taches de rousseur sous les couches d'anti-cernes. Elle tente de quitter le statut de victime pour s'imposer en star mondiale. Pas une blonde bobo cantonnée au cinéma d'Art et d'essai, non, une étoile étincelante à la Katharine Hepburn. Glamour, toujours...

alain robertapercusipa 08 2012
Valérie Trierweiler, au naturel,  en août 2012 © SIPA