Femmes en Iran : ces scandaleux interdits du quotidien

Claquer la bise à une amie, promener son chien... Des actes anodins, dites-vous ? Pas en Iran. Le géant chiite, dans sa perpétuelle opposition au monde occidental, prive son peuple de quelques distractions banales. Premières victimes de ces interdits : les femmes.

En Iran, des petits riens sont passibles d'emprisonnement et de lourdes amendes... Des punitions qui se focalisent surtout sur la femme, porteuse des valeurs du pays, mais pas seulement...

Liste non exhaustive de ces actes du quotidiens qui sont réprimés :

- Se balader cheveux au vent. Certaines Iraniennes en rêvent, mais la loi islamique leur interdit de se présenter dans les lieux publics sans un voile qui couvre leur chevelure. Pour se faire entendre, les audacieuses n'hésitent pas à l'ôter en guise de contestation, comme ces trois jeunes femmes qui avaient réalisé un lipdub sur la musique Happy de Pharell Williams. Se présenter sans ce bout de tissu était un message qui allait avec la chanson : le bonheur d'être libre.

- Promener son chien. Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette pratique est considérée comme "un comportement occidental contraire aux moeurs islamiques" pour les autorités iraniennes. Aux antipodes de la passion exacerbée des stars pour les boules de poils canine, avoir un chien constitue un danger perpétuel en Iran. Les coutumes musulmanes considèrent les compagnons à quatre pattes comme "najes" (impur en farsi) lorsqu'ils vivent à l'intérieur du domicile.
Promener son chien dans un lieu public ou le transporter en voiture est interdit, sous peine de voir l'animal saisi et le véhicule confisqué, selon de nouvelles mesures draconiennes adoptées.

- Faire une bataille d'eau... serait d'"un caractère sexuel et politique". Pendant l'été 2011, un groupe de jeunes en a fait les frais. Armés de pistolets à eau (et de bonne humeur), ils ont été arrêtés et humiliés par les autorités publiques. 

- S'embrasser sur la joue. Tout contact physique entre un homme et une femme qui ne sont pas de la même famille est prohibé d'après les lois iraniennes... L'exemple de la réalisatrice Iranienne Leila Hatami, qui a fait une bise au président du Festival de Cannes, a été condamnée par l'Etat iranien, tout comme l'étreinte entre Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien président, et la femme d'Hugo Chavez, après le décès de ce dernier le 5 mars 2013.

- Chatter en ligne. Réelle libération sexuelle (mais virtuelle) pour les jeunes du Maghreb, les discussions sur Internet et les avis politiques partagés sont réprimandés en République Islamique d'Iran. L'application WhatsApp a été rejetée par le pays persan car rachetée par Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, d'origine juive. "Un sioniste américain", pour l'administration iranienne !

L'Iran fascine. L'histoire de la Perse y attire des milliers de touristes chaque année... mais, depuis la révolution de 1979 menée par l'ayatollah Ali Khomeyni, le pays chiite est une république islamique. Son combat ? L'influence étrangère occidentale -notamment celle des Etats-Unis-, Israël, et tout ce qui en découle. Alors, le peuple pâti perpétuellement des décisions arbitraires que les Gardiens de la Révolution, l'ayatollah Khomeinei et le président Hassan Rohani, prennent pour se "protéger" de l'ennemi venu de l'Ouest.

iran tombe
Des interdits plus qu'étranges pèsent sur les Iraniennes ... © Lamio / Fotolia