Stérilisation de masse et décès en série en Inde

Dix femmes sont mortes et une soixantaine ont dû être hospitalisées en Inde, à la suite d'une opération de stérilisation. Cette pratique est le moyen de contraception le plus courant dans le pays.

Selon le journal Indian Express, plus de 80 femmes ont été stérilisées le même jour dans un hôpital privé, à Pendari, en Inde, samedi 8 novembre 2014. Au moins 50 d'entre elles ont été hospitalisées dont 25 sont dans un état critique.
En à peine cinq heures, ces femmes se sont fait ligaturer les trompes par laparoscopie (insertion d'un mince instrument au travers d'une petite ouverture effectuée sous le nombril) par un chirurgien et son assistant.
D'après le responsable du secteur de la santé du district de Bilaspur, R.K. Change, "il n'y a pas eu de négligence. Il s'agit d'un médecin expérimenté. Nous allons enquêter".
Une source du quotidien a déclaré que les femmes ont été installées sur le sol, dans une chambre, afin de se faire opérer. Les conditions sanitaires sont depuis vivement critiquées. Selon le Guardian, une plainte a été déposée contre plusieurs médecins et une enquête a été ouverte par les autorités indiennes. Les familles des victimes décdées devraient recevoir 400 000 roupies (environ 5 200) en guise de dédommagement.
En Inde, les opérations de stérilisation de masse sont organisées dans plusieurs états par le gouvernement. Celui-ci offre 1 400 roupies (20 euros) aux femmes volontaires. Environ un tiers de la population, estimée à 1,25 milliard d'habitants, ayant recours au planning familial a déjà choisi cette pratique. Cette politique s'est avérée efficace dans la limitation du nombre de naissances puisque entre 1990 et 2010, le pays est passé de 4 à 2,6 enfants par femme.
 

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Des femmes s'enregistrent dans un hôpital pour être stérilisées, en Inde.  © MUSTAFA QURAISHI AP SIPA