DSK veut porter plainte contre le film contre le film d'Abel Ferrara

L'avocat de Dominique Strauss-Kahn a annoncé le souhait de l'ex-président du FMI de porter plainte contre Abel Ferrara pour son film "Welcome to New-York", qui s'inspire des déboires de l'homme politique.

Vous êtes le patron du Fond monétaire international, vous êtes favori des sondages pour les présidentielles de 2012 et vous vous retrouvez soudainement accusé d'un horrible crime : le viol d'une femme de ménage du luxueux hôtel dans lequel vous séjournez à New York. Cette histoire, tout le monde la connait : c'est celle de Dominique Strauss Kahn, le "French pig", comme le surnommeront les médias américains, qui s'est retrouvé propulsé du jour au lendemain à la Une des journaux du monde entier. 
C'est de ce scandale dont s'inspire le film "Welcolme to New York", présenté samedi 17 mai en première mondiale au Festival de Cannes. "C'est une aventure unique parce que tirée d'un fait divers que tout le monde a lu", a expliqué Gérard Depardieu, qui interprète le rôle de DSK.
Jean Veil, l'avocat de Dominique Strauss-Kahn, a annoncé sur Europe 1 le souhait de son client de porter plainte pour "diffamation de viol" contre Abel Ferrara, le réalisateur du film. En effet, la justice américaine avait abandonné cette accusation en juillet 2011. L'intéressé n'aurait lui pas vu le film, ses proches l'ayant incité à "se protéger (...) de ce film abominable".
Dimanche 18 mai, Anne Sinclair, l'ancienne épouse de Dominique Strauss-Kahn, annonçait quant à elle son refus de porter plainte contre ce film : "Dégoût des dialogues minables et grotesques. Dégoût de la façon dont M. Ferrara représente les femmes, ce qui doit illustrer ses propres pulsions. Dégoût enfin et surtout du soi-disant face à face des deux personnages principaux, où les auteurs et producteurs du film projettent leurs fantasmes sur l'argent et les juifs", disait-elle.
Abel Ferrara, le réalisateur, a aussitôt rejeté les accusations d'antisémitisme, dans un entretien avec l'AFP : "Je ne suis pas antisémite. J'ai été élevé par des femmes juives", a-t-il répondu. Le film, encensé par l'Amérique a été incendié en France par la critique : "C'est un film qui montre comment les Américains l'ont perçue [l'affaire]", peut-on lire dans 20 Minutes.

"Welcome to New York" est disponible en vidéo à la demande depuis samedi, au prix de 7 euros. 

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Welcome to New York © June Project LLC