J'ai testé pour vous : une journée sans Facebook

Mardi 28 février, c'est la journée mondiale sans Facebook. Vingt-quatre heures où la connexion au réseau social est prohibée (à qui le veut bien) pour lutter contre la cyberdépendance. On a relevé le défi.

J'ai testé pour vous : une journée sans Facebook
© 123RF/Chalermphon Kumchai

7h00 : Arrachée des bras de Morphée par mon réveil. Premier réflexe : checker Facebook... avant de me raviser. Tant pis pour la petite notification rouge que j'aperçois sur l'appli. Je me rabats sur Instagram.

7h30 : Réveillée par mon alarme de secours, lumière allumée, téléphone dans la main... Comme quoi Instagram et Snapchat ne sont pas aussi efficaces que Mark Zuckerberg pour tirer les gens du sommeil.

7h40 : Check de la météo sur mon portable. Je fais semblant de ne pas avoir vu les pastilles rouges qui indiquent 2 nouveaux messages. La journée va être longue...

9h20 : Arrivée à la rédac'. Je contrôle mon envie irrépressible de scroller mon fil d'actualités et imagine tout ce qui doit se passer dans mon dos. Ne pas virer à la parano.

10h30 : L'appli affiche 2 notifications. Garder son calme...

10h54 : Une collègue : "Je peux t'envoyer un lien vers la page Facebook d'une association pour un papier ?" Je vous le dis, je ne suis pas aidée.

11h46 : Mon appli Messenger affiche 3 notifications. Rester COOL.

15h59 : SOS ! Quatre notifications Messenger. Sérieusement, je n'ai jamais eu autant d'amis qu'aujourd'hui. Face à moi, ma collègue ricane : "J'avoue, je t'ai envoyé un truc." Hilarant.

16h32 : Passée à une seconde de la catastrophe quand, par réflexe, j'ai tapé "face..." dans ma barre de recherche.

17h24 : Une (autre) collègue me demande de venir voir son écran pour valider le partage d'un post... On me veut décidément du mal par ici.

​​​​​17h34 : Réception d'une capture d'écran du chat Facebook, qui indique que je ne me suis pas connectée depuis 17 heures. Soutien ou moquerie ?

18h09 : Environ dixième tentative avortée de faire un tour sur le "livre des visages" (oui, comme pour Voldemort, j'ai décidé de ne plus prononcer son nom).

19h30 : Arrivée au cinéma. Deux heures sans avoir à me soucier de ce qui se passe dans le merveilleux monde de Mark Zuckerberg. La vie est belle !

22h40 : Même plus mal. C'est limite si je ne regarde pas de haut ces faibles personnes qui ne peuvent se passer de leur portable dans les transports.

23h00 : Faceb**k est devenu tellement dérisoire à mes yeux que je me glisse dans mes draps sans penser à mes notifications, histoire de liker mes propres rêves et poker la nuit à pleines dents.