Deux femmes kamikazes tuent 11 personnes au Nigéria

Un attentat perpétré par deux femmes affiliées à Boko Haram a fait 11 morts dans la nuit du 10 au 11 octobre dans le nord-est du Nigéria. Le groupe terroriste semble privilégier cette technique consistant à envoyer deux kamikazes au sein d'un groupe de civils qui fuient une première attaque.

Un nouvel attentat a fait au moins 11 morts dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 octobre, dans le nord-est du Nigéria. Perpétré par deux femmes, qui ont agi alors que les habitants fuyaient leurs maisons après une attaque de Boko Haram, il est révélateur d'une nouvelle tactique adoptée par le groupe terroriste, au Tchad, au Cameroun et au Niger. Celui-ci semble opter pour des attaques de deux kamikazes, ou plus, qui se font exploser après un premier attentat, pour viser les civils qui viennent aider les victimes et ainsi causer le plus de pertes possibles. 
Le chef de l'ancien gouvernement local de Madagali, enclave chrétienne contrôlée par Boko Haram depuis août 2014, a expliqué la manière dont les faits se sont déroulés : "Les habitants fuyaient dans la brousse. Au bout d'un moment, deux femmes qui se sont glissées parmi les gens en fuite se sont faites exploser... Des hommes armés ont tiré sur les survivants."
Il a ajouté que douze corps avaient été retrouvés, mais que le porte-parole de la police de l'État d'Adamawa n'avait confirmé que onze morts. 
Selon l'AFP, 101 personnes ont été tuées au Nigéria depuis le début du mois d'octobre. Près de 1 370 personnes ont péri dans des attentats depuis l'investiture du nouveau président, Muhammadu Buhari, le 29 mai dernier.

"Nouvel attentat au Nigeria"