Attention racisme à cause d'Ebola
La psychose Ebola, qui frappe actuellement les Etats-Unis, a conduit à une stigmatisation de la population africaine. Pour dénoncer cette peur de l'autre, une animatrice de télévision a appelé les Américains à cesser ces amalgames dans une vidéo intitulée "Je suis Libérienne, pas un virus".
Depuis l'hospitalisation d'un patient Libérien, à Dallas, atteint de la maladie Ebola, aujourd'hui décédé, les Etats-Unis sont la proie d'une véritable psychose. Si le président Barack Obama a demandé à la population de ne pas sombrer dans l'hystérie, de nombreux médias américains ont rapporté que le virus a provoqué une stigmatisation de la population africaine, et surtout libérienne.
De nombreuses victimes de ce racisme ont témoigné dans le Washington Post. L'une d'entre elles a raconté que de la rame de métro, dans laquelle elle se trouvait, s'est quasiment vidée lorsque les passagers ont entendu sa voix. Une autre a déclaré avoir été obligée de prendre un congé sans solde à la suite d'un voyage au Liberia et ce, malgré un contrôle négatif et l'accord de son médecin pour reprendre le travail.
Afin de lutter contre cet ostracisme, l'animatrice télé Shoana Clarke Solomon, dont la fille a été victime de cette stigmatisation, a posté sur Youtube une vidéo intitulée "Je suis Libérienne, pas un virus". Le clip, visionné plus de 17 000 fois en une semaine, a mobilisé de nombreux internautes. Ces derniers ont posté des selfies accompagnés du hastag #IAmALiberianNotAVirus sur les réseaux sociaux.
Interviewée par le site Theroot.com, l'animatrice a expliqué que "ça devait arriver, puisque les gens ne prennent pas le temps de s'informer. Ils entendent parler de nombreux morts, mais ne prêtent pas attention à comment on attrape le virus".
Si plus de 4500 malades sont décédés, un espoir se fait sentir : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré que le Nigeria n'était plus touché par le virus Ebola.
