Coupe du monde de rugby féminin : rencontre avec des sportives battantes !
Le JDF a été, juste pour vous, visiter les infrastructures de Marcoussis, où l'équipe de France de rugby féminine disputera la Coupe du Monde du 1er au 17 août.
Prêt, feu, partez ! La Coupe du Monde de Rugby à XV féminin a démarré le 1er août. Vous ne le saviez pas ? Le rugby n'est pas uniquement un sport de brute réservé aux hommes, mais regorge de talents féminins !
Lundi 28 juillet, sur la pelouse du stade de Marcoussis (91), nous sommes allées à la rencontre d'une équipe de grandes sportives qui n'a pas peur de mettre la main à... la boue.
Pour l'occasion, la ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem, est venue apporter tout son soutien à un événement qui doit être connu de tous. Après avoir gagné le Tournois des Six Nations, l'Equipe de France féminine de rugby donne l'espoir d'une nouvelle et brillante réussite. "Je suis venue aujourd'hui pour saluer les joueuses de l'Equipe de France. C'est un honneur pour la France de l'accueillir. C'est une occasion de promouvoir le sport féminin en général, et le rugby féminin en particulier. Nous sommes derrières elles. (...) J'espère que ce Mondial sera couvert médiatiquement de façon à susciter des vocations et plus d'appétit qu'il y en a déjà pour ce sport", a exprimé la ministre, sur place.
Les joueuses ne sont, pour la plupart, pas professionnelles. "Elles ont une activité à côté, ce qui rend leur performance extraordinaire", a salué la ministre. Parmi le groupe, beaucoup ont démarré très tard le rugby. Quelle est la recette de ce succès ? La solidarité, le respect et l'engagement, pour la majorité. Nous avons eu l'occasion d'interroger Elodie Guiglion, une mère de famille de 24 ans qui excelle en position d'ailière.
Souffrez-vous de certains stéréotypes sur le rugby féminin ?
Elodie Guiglion : Les clichés me font plutôt sourire. Je n'y prête pas attention et j'ai remarqué l'évolution des mentalités et du regard vis-à-vis de nous, les rugbywomen. Nous sommes des sportifs comme les autres et beaucoup de personnes l'admettent. C'est ça le plus important.
Pourquoi avez-vous choisi ce sport et comment vos proches ont-ils réagi ?
E.G : Je suis tombée dans le bain très jeune, à 7 ans. Mes grands-parents étaient les présidents d'une école du rugby. Je suis vite passée de l'extérieur du terrain à l'intérieur. Ma mère n'était pas ravie que je choisisse ce sport... Au final, elle a vite dû accepter (rires).
Comment réussisez-vous à associer votre féminité à un sport professionnel violent ?
E.G : On reste des femmes, on a une vie en dehors du terrain... La seule différence avec n'importe quelle femme ? On met notre habit de combattante quand on arrive sur la pelouse.
Arrivez-vous à concilier une vie de famille à un sport professionnel ?
E.G : Je suis mère de famille, ma petite a 2 ans et demi. Le secret, c'est une bonne organisation et une famille fiable. Je fais des concessions. Heureusement que je peux compter sur mes proches, très présents, qui m'aident au quotidien. J'explique tout à ma fille : pourquoi je me déplace, quelle est ma vie professionnelle... Du coup, quand il y a du rugby à la télé, elle s'exclame : "c'est maman ! "
Qu'avez-vous pensé de la présence de la ministre des Droits des femmes, de la Ville et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem, aujourd'hui ?
Ca nous a réellement touchées car c'est une femme vraiment impliquée. La médiatisation, qui prend de l'ampleur ces jours-ci, nous met un baume au coeur et nous apporte des ressources supplémentaires.
Le "nous" plus que le "je" prouve à quel point Elodie Guiglion a l'esprit d'équipe. Sa passion est indissociable de ce grand groupe de copines qui ne rechigne jamais devant l'effort. Même si l'objectif est de gagner, cette équipe fera encore parler d'elle. Pour son talent comme pour son symbole.
Allez la France !
