L'ex-Femen Amina en garde à vue

Une semaine après la présumée agression d'Amina Sboui et son dépôt de plainte, les policiers ont placé la jeune femme en garde à vue pour "dénonciation d'un délit imaginaire". Relâchée, elle sera jugée en octobre.

Amina Sboui a-t-elle menti ? Mardi 15 juillet, l'ancienne militante des Femen a été placée en garde à vue pour "dénonciation d'un délit imaginaire" après avoir déposé plainte pour "violences en réunion avec utilisation d'une arme blanche". Une semaine auparavant, lundi 7 juillet, la jeune femme avait rapporté s'être fait agresser place de Clichy, à Paris, par un groupe de "salafistes".
Selon ses dires, ses agresseurs lui auraient rasé la tête et les sourcils et l'auraient menacée de viol. Suite à l'attaque présumée, Amina Sboui s'était rendue au commissariat du XVIIIème arrondissement pour porter plainte. Elle avait détaillé toute l'histoire sur son compte Facebook (avant de la supprimer) et s'était heurtée aux doutes de certains internautes, qui soulevaient des incohérences et des inexactitudes dans son récit. Les policiers avaient alors ouvert une enquête pour recouper les informations.
Finalement, l'examen des bandes de vidéosurveillance n'aurait pas corroboré les déclarations de la plaignante. Me Martin Pradel, l'avocat d'Amina, s'est exprimé à l'AFP. "Je suis sidéré. [...] Si je comprends bien les policiers, ils pensent que l'agression n'a pas eu lieu car elle n'a pas été filmée. Manifestement ils prêchent le faux pour avoir le vrai car ils ont des soupçons", a-t-il déclaré. Sa cliente, sortie de garde à vue mardi soir, maintient sa version des faits. D'après RTL, l'ancienne activiste n'a pas été mise en examen. Elle devra se présenter devant un officier de police judiciaire en octobre "en vue d'une probable audience devant le tribunal correctionnel de Paris".