Alerte chocolat: c'est le début de la faim !

Vous avez englouti des kilos d'oeufs, lapins, poules et autres animaux ? Vous avez bien fait. On nous annonce la pire catastrophe planétaire imaginable : la demande mondiale de chocolat sera supérieure à l'offre au cours des cinq prochaines années. Comment survivre sans ma dose ? Stress, souvenirs et nostalgie d'une accro au cacao.

Joyeuses Pâques, man. Mais désolée, il va falloir dire adieu aux gâteries. Pénurie en vue. C'est la fin des truffes, la future trêve forcée des confiseurs... Alors que les consommateurs de chocolat, notamment en provenance des pays émergents, sont toujours plus nombreux et que le réchauffement climatique perturbe la culture de la fève, les producteurs ne parviennent plus à honorer la demande. Cette conjonction de phénomènes a déjà provoqué une flambée des prix ces deux dernières années et selon l'Organisation internationale du cacao : 2020 sera carrément une année noire (sans carrés noirs).

Pas de quoi plaisanter. Sans chocolat, je ne serai pas là. D'abord, il y a eu la poudre : Nesquik, Benco, Banania... Biberonnée au lait chaud (à Annie Cordy et à ses noix de coco), j'ai enchaîné avec un bol au petit-déjeuner dans lequel je "trempais" (oui, c'est pas la classe) : gâteaux, tartines au beurre salé et pains... au chocolat.
A 6 ans, j'ai rencontré le Prince Charmant : il avait un cheval blanc, un costume moulant et un beau paquet. Il s'appelait Prince de Lu et ses biscuits fourrés m'ont aidée à brillamment réussir mon année... de CP. Quelques anniversaires, autant de Kinder Surprise et de babioles enfoncées dans les pieds plus tard, ma mère a décidé que les Pingouins, c'était vachement bien... Je les ai distribués à la récré. Mars, Bounty et Raider (2 doigts coupe-faim, les Twix d'aujourd'hui, -oui, j'ai 30 ans passés-) ont trouvé leur place dans mon cartable et dans mon coeur.
Au collège, j'ai rencontré le distributeur de friandises (et regardé les épisodes d'Hélène et les Garçons). Mon premier amour ? Je lui ai roulé des patins sous le préau. Il m'en a fait voir de toutes les couleurs : M&M's. Je me souviens très bien de son petit de goût de cacahuète... Après, il y a eu les pyjamas parties avec les copines et... Nutella. On se faisait des orgies de pâte à tartiner en deux coups de cuiller à pot.
Puis il y a eu Nicolas, mon nouveau héros du goûter : 0% cacao, mais de sacrées tablettes. Une période de sevrage... et d'autres découvertes. Une pause Kit Kat, donc. Au lycée, j'ai un peu ralenti : le bac d'abord, les kilos après. J'étais plus "sneakers" que "Snikers"...
A la fac, je suis revenue aux fondamentaux : fondants, moelleux,  cookies et brownies. Il faut dire que j'avais le temps de cuisiner. Journaliste, en revanche, c'est un sacerdoce. Et moi je suis une femme rangée... des fourneaux. J'ai passé des vacances "Côte d'Or" et je continue de croquer du Crunch devant la télé. Merci Milka, Lindt et Nestlé de m'accompagner. Et relativisons : c'est terrible, mais c'est pas la fin des Haribo ! (Je vous ai dit que j'adorais les bonbons ?)

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Pénurie de chocolat : le début de la fin © Arestov Andrew - Fotolia.com