Angela Merkel, "la chérie de l'Allemagne"

"La chérie de l'Allemagne", titre le quotidien allemand Berliner Morgenpost. Angela Merkel vient de célébrer sa large victoire aux élections législatives le dimanche 22 septembre, en ratant de peu la majorité absolue. "Plus de 40 %. Ce n'est plus un victoire électorale. C'est une démonstration de pouvoir. Le pouvoir a un nom : Angela Merkel", commente le journal Die Zeit qui décrit la victoire de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU) aux élections législatives.
Avec 41,5% des voix, la CDU-CSU d'Angela Merkel gagne 7,8 points par rapport à 2009. Mais ce n'est pas assez pour pouvoir gouverner seule : il lui manque trois sièges pour avoir la majorité absolue au Bundestag.
Pour son troisième mandat d'affilée, la chancelière en position de force va devoir former une coalition. Celle avec les sociaux-démocrates (25,7% des voix) semble la plus probable.
"Quatre nouvelles années de succès", a promis Angela Merkel, en se félicitant d'un "super" résultat. S'il est selon elle "trop tôt" pour se prononcer sur les alliances à venir, elle s'estimait déjà en "droit de faire la fête".
Cette victoire hisse également la chancelière comme premier dirigeant à être réélu depuis le début de la crise financière.
Le président français François Hollande a félicité Angela Merkel pour son succès et les deux dirigeants se sont promis au téléphone de "poursuivre leur coopération étroite" au sein de l'Union européenne.
Malgré ces résultats positifs, nombreux sont les défis à relever : l'Allemagne compte l'un des plus grands nombres de bas salaires d'Europe, la situation sociale dégradée menace des millions de retraites et la pays souffre également d'une natalité parmi les plus faibles d'Europe.