Politique: la parité, c'est pas gagné

Grâce aux binômes paritaires, les élections de mars permettront l’arrivée de près de 1 400 femmes dans les assemblées départementales, mais en l’absence de dispositifs contraignants, la parité n’est jamais spontanée révèle le HCEfh.

Pas d’obligation, pas de parité ? C’est ce qui ressort d’un rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes présenté jeudi 26 février.
Intitulé «Entre progrès et stagnations», le rapport, qui analyse les résultats des dernières élections municipales, intercommunales, européennes et sénatoriales, confirme que la parité progresse très lentement en  l’absence d’obligations paritaires.
Pourtant, lorsque des contraintes existent, la parité est approchée. Ou presque : il semblerait en effet que certains partis préfèrent payer des amendes plutôt que de présenter des candidates : «L'UMP se voit ainsi facturer quatre millions d'euros de pénalité chaque année pour ne pas avoir présenté 50% de femmes aux dernières législatives», relève Europe 1.
Le HCEfh appelle donc les différents partis politiques à «se hisser à la hauteur de l’exigence de démocratie en s’organisant pour favoriser la parité à la tête des départements et régions de demain».
«Les femmes représentent environ 52% du corps électoral français, ce qui correspond grosso modo à leur part dans la population française», rappelle Sandrine Rousseau dans son Manuel de Survie à Destination des Femmes en Politique (Editions Les Petits Matins), à paraître le 5 mars 2015.  «La politique, c’est-à-dire l’organisation de la société, d’une part, et la politique, à savoir l’organisation du pouvoir, d’autre part, nous concernent toutes et tous», conclut-elle.