Viol collectif : l'horrible condamnation d'une Indienne

Pour la punir d’être tombée amoureuse d’un homme d’une autre communauté, le conseil du village de Subalpur, en Inde, a condamné une jeune femme à une viol collectif. Révoltant.

En Inde, le 21 janvier 2014, une femme de 20 ans avait été victime d’un viol collectif ordonné par un conseil de village. Son crime : avoir eu une relation amoureuse avec un homme d’une communauté différente de la sienne.
Le conseil de village de Subalpur, dans le Bengale occidental, avait initialement imposé une amende de 25 000 roupies (soit 300 euros) pour sanctionner la relation interdite de la jeune femme. Une somme que ses parents ont été incapables de payer.
«La jeune fille et son amoureux ont été attachés à deux arbres différents et condamnés à une amende de 25 000 roupies chacun pour avoir eu une liaison», a expliqué C. Sudhakar, le responsable policier du district, à l’AFP. Il poursuit : «Les parents de la jeune fille étaient aussi présents à cette réunion et ont dit être dans l'incapacité de payer, aussi le chef du conseil de village a-t-il ordonné en punition qu'elle soit violée par les habitants». Car le jeune homme a lui été libéré après avoir promis de payer l’amande dans un délai d’une semaine.
Treize hommes, dont le chef du conseil de village, ont été arrêtés.
La classe politique indienne avaient alors dénoncé une agression, «inhumaine et totalement scandaleuse» et certains députés avaient même demandé la condamnation à mort des agresseurs.
Kavita Krishnan, secrétaire de l’association All India Progressive Women’s Association a quant à elle déploré la situation auxquelles doivent faire face les femmes en Inde : «Ce cas dans le Bengale occidental montre le gouffre subsistant entre notre Constitution et notre société. Une telle mentalité n'existe pas seulement dans des contrées rurales reculées mais également dans le métro de Delhi. Les racines sont ancrées profondément dans notre société et notre caste.»
L’agression de cette jeune femme remet en lumière la situation toujours alarmante en Inde, où le viol est cité comme un «problème national» par l’autorité des Nations unies.