Davos: et surgit la question des femmes et de la discrimination au travail

A Davos, devant un auditoire majoritairement composé d’hommes, la patronne du Lloyd's of London, Inga Beale, a évoqué la question du sous-emploi des femmes dans le monde du travail.

"Les secteurs d'activité où il y a le plus de diversité dans l'encadrement et au conseil d'administration ont de meilleurs résultats", a affirmé Inga Beale lors du Forum économique de Davos.
La première femme PDG de la célèbre compagnie d’assurances Lloyd’s, vieille de 325 ans, était attendue pour plaider la cause des femmes dans l’entreprise. Car la question de l’égalité femmes-hommes est un sujet qui prend de l'ampleur, à Davos comme ailleurs.
Ainsi, selon la brillante femme d'affaire, "Les économistes ont étudié cette population délaissée et estiment que le PIB des Etats-Unis augmenterait de 5 pour cent si elle était employée. Et dans d'autres pays, ce serait encore plus fort". Toutefois, elle admet qu’en tant que femme "vous devez être très déterminée, et pouvoir ignorer certaines choses qui vous arrivent pour continuer" et reconnait s’être demandé si elle devait sa reconnaissance à son travail ou au simple fait d’être une femme.
Inga Beale avoue par ailleurs avoir déjà été confrontée à ce qu’elle qualifie de «discrimination inconsciente» : "Je me souviens, au cours de ma carrière, je me suis retrouvée à la tête d'une équipe largement féminine. Je n'avais pas décidé d'embaucher des femmes. C'était inconscient, mais en fait, peut-être que vous finissez par recruter des gens qui vous ressemblent".
Emma Watson, également présente à Davos, a une nouvelle fois brillé en lançant le second volet de la campagne HeForShe, lancée en septembre 2014 après un discours poignant à la tribune des Nations Unies.