Nathalie Hautecouverture, deuxième du Grand Prix 2014 du Changement de Vie

Avant : Chef de groupe marketing.

Après : Restauratrice (Les Bobines).

Ses motivations : "'La vie est trop courte pour travailler triste.' J'avais envie de créer, de m'épanouir, d'aller au bout d'un projet. Le déclic s'est fait pendant mon congé maternité. J'ai eu le temps de réfléchir, de me rendre compte que je ne souhaitais plus évoluer dans ma société et que c'était le moment où jamais ! Il fallait que je tente où je l'aurais toujours regretté."

Son entreprise : "J'ai créé il y a un an Les Bobines, sans avoir suivi de formation hôtelière. Je n'avais même jamais travaillé dans le domaine auparavant. Mon restaurant a la particularité d'être l'unique et le premier restaurant-cinéma de France. Là encore, je n'ai aucune formation dans le domaine. Pionnière, j'ai dû tout construit de A à Z."

Nombre de salariés : 3

Les obstacles qu'elle a rencontrés : "La France a encore du mal à accueillir favorablement les changements de carrière (les banques, les agents immobiliers...). Le projet a donc été très long à monter car il a fallu convaincre. Et puis je me suis lancée dans un milieu encore assez masculin, la restauration..."

Une anecdote : "Je dis souvent, depuis que je me suis lancée dans cette aventure, 'J'ai souvent l'air bête, mais ça ne dure jamais longtemps'. Il faut défricher, poser des questions, oser dire qu'on ne comprend pas. Pour estimer le budget du local commercial pour le business plan, je suis entrée dans une agence, j'ai demandé à consulter des offres. Je m'attardais sur le montant des loyers et j'ai fini par demander à quoi correspondait le gros chiffre en haut à droite des annonces... J'ai découvert ce qu'était un fond de commerce et sa valorisation... et je ne suis jamais retournée dans cette agence. J'avais honte !"