Les femmes entrepreneures en France
Quelles sont les caractéristiques, les préoccupations ou encore les secteurs d'activités des entrepreneures ? Pour se faire une idée, l'Insee ou encore la Caisse d'Epargne ont essayé de dresser le portrait-type des créateurs d'entreprise en France.
Quarante. Voilà le pourcentage d'entrepreneures que Najat Vallaud-Belkacem souhaite atteindre en 2017. Aujourd'hui, la France compte 30 % de chefs d'entreprise au féminin et doit donc progresser de 10 points. Pour se faire une idée, elles étaient 27 % en 2002.
En 2006, l'Insee publiait une enquête sur les créateurs d'entreprises. On y apprenait que les femmes, qui représentent 47 % de la population active, sont moins nombreuses que les hommes à se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Quand elles le font, elles se tournent en majorité vers le secteur tertiaire (commerces, services aux particuliers, éducation, santé ou action sociale).
Autre source : la Caisse d'Epargne a interrogé 670 entrepreneurs en activité depuis au moins 3 ans pour tenter de cerner ces créatrices d'entreprise, "clés pour la compétitivité de l'emploi dans notre pays", selon la ministre des Droits des femmes. Verdict.
Âge, âge de l'entreprise et chiffre d'affaires : les entrepreneures ont en moyenne 52 ans. Pour 33 % d'entre elles, leur entreprise existe depuis moins de 5 ans. Leur chiffre d'affaires s'élève à 141 000 euros, contre 178 000 euros pour les hommes, soit 20 % de moins.
Secteurs d'activité : le domaine des services est celui qui accueille le plus femmes (53 %). Le commerce, les transports, l'hébergement et la restauration attirent 36 % des entrepreneures. Suivent ensuite l'industrie, avec 7 %, et la construction à 3 %.
Santé de l'entreprise : les femmes sont plutôt optimistes à ce propos. Elles considèrent à 52 % qu'elle est stable, à 24 % qu'elle est encore en développement et à 23 % qu'elle est en repli.
Inquiétudes : les femmes sont à peu près à égalité avec les hommes sur leurs préoccupations. 50 % d'entre elles estiment qu'elles sont liées aux difficultés de leur marché ou de leur domaine, 48 % qu'elles ont un rapport avec la rentabilité. 34 % ont peur de mettre en péril le budget familial. Pour les contraintes horaires ou de présence, les femmes (38 %) ont plus de préoccupations que les hommes (29 %). A l'inverse, elles se font moins de souci pour les problèmes administratifs (29 % contre 44 % pour les hommes) et le manque de soutien des banques (32 % contre 36 %).
