Nicolas Dupont-Aignan choque en comparant la France à une "femme violentée"

Nicolas Dupont-Aignan a choqué les internautes et les auditeurs de France Inter en osant une comparaison plus que douteuse entre la situation de la France au sein de l'Union européenne et celle des femmes battues.

Nicolas Dupont-Aignan choque en comparant la France à une "femme violentée"
© KONRAD K./SIPA

A deux semaines du premier tour et après des semaines de campagne, Nicolas Dupont-Aignan ne fait apparemment plus la différence entre la décence et la métaphore. Invité sur France Inter mardi 11 avril, le candidat de Debout la France a choqué les internautes en expliquant que la situation de la France au sein de l'Union européenne était similaire à celle d'une femme battue.

"Une femme, qui est violentée dans sa maison - c'est le cas de la France depuis des années par Bruxelles - y a deux solutions : soit elle s'en va et elle laisse le mari violent dans la maison, qui garde la maison - c'est ce qui arrive malheureusement (avec la France) et qui est un scandale absolu. Soit elle éjecte le mari et elle reste dans sa maison. Eh bien je veux que la France qui est européenne, éjecte cette mauvaise Europe, la commission de Bruxelles, ceux qui ont tué l'Europe, dans le coeur des gens, et qu'on reconstruise une belle maison pour qu'on soit heureux. On n'a pas à partir, on est Européens."

Relancé par Patrick Cohen, le candidat a déclaré qu'il "assumait cette métaphore". La comparaison a, à juste titre, fait bondir les internautes qui ont critiqué le raisonnement de Nicolas Dupont-Aignan. Laurence Rossignol, ministre de Familles, de l'Enfance et des Droits des Femmes s'est elle aussi insurgée sur Twitter, en faisant référence à une autre sortie douteuse de François Fillon, en 2015, sur RMC : "La France n'est pas un pays à prendre comme une femme (Fillon 2015). La France, une femme violentée par l'Europe (NDA 2017). #faiteslestaire."

Dans le même registre, on se souvient qu'en février, Nicolas Dupont-Aignan avait déjà qualifié sa mise à l'écart du débat de TF1 de "viol démocratique". Un sens de la mesure que les victimes, de viol et de violences conjugales, apprécieront… Rappelons qu'en France, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint.