Génération Y, génération perdue ?

Le journal "The Guardian" a publié une étude de grande ampleur qui concerne la Génération Y occidentale, ces jeunes nés entre 1980 et le milieu des années 1990. Les résultats sont affligeants : la jeunesse vit bien plus mal que ses aînés.

Génération Y, génération perdue ?
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Une étude publiée par le journal The Guardian montre que la Génération Y – les jeunes gens nés entre 1980 et le milieu des années 1990 – vit en dessous du niveau national, dans son pays respectif. Ce qui était loin d'être le cas pour les baby-boomers, aujourd'hui âgés de 60 ans. 
L'enquête de The Guardian s'est focalisée sur les données économiques de sept pays occidentaux en s'appuyant sur la plus grande base de données de revenus au monde (le Luxembourg Income Study, ou LIS). Le résultat est sans appel. La jeune génération vit bien plus mal que celle de ses parents il y a trente ans. En France, entre les années 1978 et 2010, les 65-69 ans ont vu leurs revenus augmenter de 49% et les 70-74 ans de 30%. Le revenu des jeunes, à cette même époque, a lui augmenté de 8%. Certes, il s'agit d'une valeur positive, mais cette augmentation à un chiffre n'a pas du tout suivi le rythme du reste de la population et a entraîné des inégalités de richesses profondes.
Si l'on analyse la Génération Y sur l'ensemble des sept pays étudiés, il y a trente ans, les jeunes adultes gagnaient plus que la moyenne nationale de leur pays respectif. Aujourd'hui, ils sont désormais inférieurs de 20% à cette même moyenne.   
Pourquoi tant d'injustice ? La Génération Y récolte les fruits pourris du passé, c'est-à-dire la crise de la dette, de l'emploi, de l'immobilier, du pouvoir d'achat et d'un nouveau marché mondialisé. "Du courage, du courage...du couraaaage" comme le chante La Grande Sophie. 

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