Des selfies mettent en lumière la condition des réfugiés

L’ONU s’est jouée du succès des selfies pour sa nouvelle campagne, qui dénonce les dures conditions de vie des migrants. Les photos mettent en scène des enfants immortalisant leur quotidien bercé par la violence sur les réseaux sociaux.

Des selfies mettent en lumière la condition des réfugiés
© Twitter

Un petit garçon dont les amis sont exécutés sous ses yeux et une jeune fille assistant à l'accouchement sanglant et sans protection sanitaire de sa mère, c'est la nouvelle campagne choc de l'ONU. Pour mobiliser les foules sur les conditions de vie des réfugiés en Amérique du Sud, l'Organisation des Nations Unies frappe fort et se sert du selfie, dont l'engouement mondial est démesuré. Une manière sans doute de toucher le plus de cibles possibles afin d'engranger une prise de conscience conséquente.

Cette initiative est le fruit de la collaboration entre l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés UNHCR/ACNUR et le groupe publicitaire Sancho BBDO. Ces spots, largement mis en avant en Colombie, font preuve d'un cynisme sans faille au vu des légendes qui accompagnent les clichés de ces enfants vivant l'horreur, en posant pourtant tout sourire : "En train de dire au revoir à mes amis" ou encore "Si il y a à manger pour six, il peut y en avoir pour sept. Bienvenue à toi petit frère." Choquer pour mieux dénoncer. Des photos poignantes et difficiles, "postées" comme sur Instagram. Sans ses incontournables filtres.