La maigreur excessive ne sera plus un modèle

Les mannequins trop maigres devront désormais répondre de leur apparence afin d'exercer leur métier, après que l'Assemblée nationale a adopté une loi contre la maigreur excessive. Adieu genoux cagneux et acromions saillants ?

La maigreur ne fera pas de vieux os dans le milieu de la mode. Dans le cadre de la loi Santé, l'Assemblée nationale vient d'adopter un texte visant à éviter que les mannequins ne soient trop rachitiques. Les Cara Delevingne et consœurs devront désormais réunir certaines conditions pour exposer leurs courbes peu voluptueuses sur les podiums et dans les magazines. Les modèles devront obtenir un certificat médical pour prouver que leur "état de santé, évalué notamment au regard de leur indice de masse corporelle, est compatible avec l'exercice de leur métier". Un médecin du travail devra approuver que la personne est apte à défiler ou poser, en se basant sur son sexe, son âge, sa morphologie et même son cycle menstruel (les troubles alimentaires peuvent perturber les règles).
Il n'y a pas que pendant la Fashion Week que les tops vont être passées à la loupe. Comme nous l'annonçait Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, il y a quelques semaines, le gouvernement a également décidé de s'intéresser aux clichés trafiqués. Désormais, toute photo arrangée dans le but de maigrir ou d'épaissir son sujet devra être accompagnée de la mention "photographie retouchée".
Ces mesures, en plus de vouloir stopper la course à la maigreur dans le milieu du mannequinat, ont pour but de réhabiliter une image de la femme moins normée, plus charnue. Et de lutter contre le sexisme ordinaire.

"Fashion Week de Paris : quand le culte de la maigreur gangrène les podiums"