Israël : la loi contre la mode des maigres entre en vigueur

Depuis le 1er janvier 2013, les mannequins squelettiques n'ont plus le droit de défiler en Israël ni d'apparaître dans les médias israéliens. Une grande première... avec ce qu'il faut là où il faut.

Fini les côtes apparentes, les hanches saillantes et les visages cadavériques. Israël remodèle l'image de la femme. La loi, adoptée à l'unanimité par le Parlement, stipule qu'hommes ou femmes ne peuvent être recrutés pour des emplois de mannequin sans un certificat médical assurant que leur indice de masse corporelle (IMC mesuré en divisant le poids par la taille au carré) n'est pas inférieur à 18,5 (ex : 57 kg pour 1m75). 

Rachel Adatto, médecin et députée à l'origine du texte, espère que cette loi incitera les jeunes gens à ne pas tenter d'imiter des icônes esthétiques dangereuses. "La beauté ne doit pas être anorexique", a-t-elle déclaré. "La loi va changer la situation actuelle où des mannequins masculins et féminins en sous-poids représentent l'idéal pour les enfants et les jeunes, les poussant de fait vers la terrible malédiction des troubles alimentaires, qui affectent non seulement l'esprit mais aussi le corps", a précisé la marraine du projet. "Nous ramenons les référents dans les limites de la logique, du raisonnable et de la santé", a-t-elle ajouté.
La législation stipule également qu'il doit être "clairement indiqué" sur les images utilisées si un programme de retouche a été utilisé pour affiner l'apparence. Cette obligation de mention du logiciel s'applique aux images imprimées, aux panneaux d'affichages et aux publicités télévisées, y compris pour ceux ou celles fait(e)s à l'étranger avec des mannequins étrangers et importés en Israël.
Après la mort de deux mannequins anorexiques en 2006, l'Espagne, l'Italie et l'Inde ont écarté les silhouettes fluettes des podiums. Les magazines français vont-ils adopter cette démarche chaloupée ?