Rencontre avec Pauline Croze Son nouvel album : "Le prix de l'Eden"

Après deux premiers albums en 2005 et 2007, Pauline Croze a sorti, le 22 octobre dernier, son troisième album, "Le prix de l'Eden", produit par Edith Fambuena. Son concert au Café de la Danse à Paris, qui aura lieu le 10 décembre, est déjà complet. La jolie brune passera du côté de Bruxelles le 23 novembre, et enchaînera une tournée de concerts en France entre le 28 novembre 2012 et le 23 février 2013.

Quelle est l'histoire de cet album ?
Pauline Croze : Je voulais que mon album ait un son urbain parce que j'adore l'architecture, l'urbanisme, me promener dans les villes... J'avais envie que mes chansons reflètent un univers de vie, de foule, à la fois de construction et de terrain vague. 

De quoi parlent tes chansons ?
Je traverse plusieurs thèmes qui sont réunis par le son de mon album. J'y évoque la notion du temps qui passe car ces dernières années, j'ai lutté avec le temps. J'avais envie de sortir mon album mais j'ai mis beaucoup de temps à trouver ce que je voulais dire. Je ressentais comme un duel entre lui et moi, une bataille féroce.
D'autres thèmes sont un peu plus philosophiques, comme dans le "Le prix de l'Eden". J'explique que ce qui nous a finalement chassés de l'Eden, ce n'est pas tant le fruit de la connaissance mais le fait d'accorder autant de place à l'argent et au pouvoir, et d'en vouloir toujours plus.
la pochette du troisième et nouvel album de pauline croze, intitulé 'le prix de
La pochette du troisième et nouvel album de Pauline Croze, intitulé "Le prix de l'éden" © Cinq7

Le titre "Ma rétine" est un hommage à la vue. Je parle également d'histoires de sentiments et d'amour, et j'évoque la quête. Dans "Le chant de l'orpailleur", j'explique qu'on cherche tous notre or. Certains cherchent l'âme sœur, d'autres la réussite, la liberté ou au contraire, une vie bien rangée.

Ton or à toi, c'est quoi ?
C'est essayer de m'accepter. C'est la liberté en fait, de ne plus être dépendant du regard des autres, et surtout de vivre au présent, sans ruminer le passé et se dire que dans le futur ça ira mieux. Je suis sans cesse partagée entre le regret et la projection. On se perd toujours en étant dans ces dimensions-là, on ne profite pas. Mon or, c'est par exemple de me dire "J'ai toujours rêvé d'être dans ce bureau à cette table avec toi !" Il faut profiter de ce moment.

D'un point de vue émotionnel, comment qualifierais-tu ton album ?
C'est un mélange de plusieurs émotions. Il est beaucoup moins sombre que le premier. Ce n'est pas non plus l'emblème de la gaieté et de la joie absolue mais il y a plus d'apaisement, il est plus lumineux.

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