Paul Dano : "Nous nous sentons vraiment chanceux d'avoir fait ce film" "Elle s'appelle Ruby" est vraiment différent de "Little Miss Sunshine"

Après le succès de "Little Miss Sunshine" des mêmes réalisateurs, le film est attendu au tournant. Ressentez-vous une pression particulière à ce sujet ?
Zoe Kazan : Cette pression ne vient pas de moi en tout cas.
Paul Dano : Elle vient de votre part à vous !
Zoe Kazan : C'est excitant de savoir que les gens attendent la sortie du film. J'essaye de ne pas y accorder trop d'importance, de ne pas m'inquiéter à propos de ça. "Elle s'appelle Ruby" est vraiment différent de "Little Miss Sunshine", mais il y a des similitudes concernant la complexité du ton. J'espère que les gens vont l'aimer.
Paul Dano : Nous nous sentons vraiment chanceux et fiers d'avoir fait ce film. Ça m'aide à me sentir moins nerveux ou inquiet parce que je veux que les gens le voient. De toutes façons, on ne peut pas contrôler ce que les gens vont en penser, donc on verra...

Dans l'idéal, qu'est-ce que vous aimeriez que le public retienne du film ?
Zoe Kazan : Jonathan Dayton et Valerie Faris disent toujours qu'ils veulent que le public ressente quelque chose, qu'il soit touché. Je pense que le film provoque cela, bien sûr, mais j'espère qu'en sortant de la salle les gens ne penseront pas seulement : "Oh, c'était divertissant !", qu'ils ressentiront quelque chose de plus profond.
Paul Dano : J'espère que le public sera surpris par le film. Il y a quelque chose que j'ai aimé quand j'ai lu son scénario et j'aimerais que les spectateurs s'en souviennent. J'espère qu'ils s'identifieront à nos personnages. 

Paul Dano, en France, vous êtes à l'affiche en septembre de "Monsieur Flynn" et "For Ellen", et on vous attend bientôt dans "Looper". A quand remonte vos dernières vacances ?
Paul Dano : Pfff... Je n'arrive pas à croire que tous ces films sortent en même temps en France. C'est étrange parce que j'ai tourné "For Ellen" il y a deux ans et demi.
Zoe Kazan : Presque trois ans même. C'était en février 2010.
Paul Dano : Il y a vraiment longtemps donc ! Je n'aurais pas planifié toutes ses sorties de cette façon. "Monsieur Flynn" est sorti au mois de février aux Etats-Unis. Je vais prendre des vacances ce mois-ci alors, avant que les Français en aient marre de moi.

Zoe Kazan, vous êtes issue d'une famille de scénaristes et la petite fille d'Elia Kazan. Est-ce que vous avez l'impression que vous étiez prédestinée à faire ce métier ?
Zoe Kazan à Paul Dano : Tu crois que j'étais prédestinée à faire ce métier ?
Paul Dano : C'est une question étrange.
Zoe Kazan : Je n'ai pas de réponse à cette question. On me la pose tout le temps.
Paul Dano : Je pense que la réponse devrait être "non".
Zoe Kazan : Oui, je crois que "non" est une bonne réponse. Depuis toujours, il y a un débat entre ce qui est inné et ce qui est acquis. Pour moi, l'acquis est très important. J'ai grandi dans une famille où on discutait beaucoup de culture et d'art. J'ai beaucoup de curiosité et un intérêt naturels pour ces choses, mais aussi parce que j'y ai été exposée très jeune par ma famille. Le côté génétique me semble moins important que le milieu d'où je viens.
Paul Dano : Et tu es aussi très belle donc tu aurais réussi de toutes façons !