Paul Dano : "Nous nous sentons vraiment chanceux d'avoir fait ce film" "Il faut aimer l'autre dans sa totalité"
Le film parle beaucoup du mélange entre fiction et réalité. Est-ce un thème qui vous préoccupe particulièrement dans votre travail d'acteur ?
Zoe Kazan : Oui. Nous vivons tous les deux beaucoup dans notre monde imaginaire. Pas juste en ce qui concerne notre travail. Nous sommes de grands rêveurs. C'est une part importante de ce que nous sommes. Nous avons besoin d'histoires pour survivre. La culture a besoin du rêve. Ça aide à supporter la vie.
Paul Dano : Pour moi, la fiction et la réalité vont ensemble et ne peuvent pas être séparées. C'est peut-être dangereux, mais, dans ma vie, elles coexistent.
Le film montre que, sans apport extérieur, un couple a de grandes chances de s'étouffer. Est-ce l'aspect qui vous semble le plus important pour qu'un couple dure ?
Zoe Kazan : Ce n'est pas le plus important, mais je pense que c'est nécessaire d'être séparés de temps en temps.
Paul Dano : Oui, de garder notre propre identité. Pour moi, le film dit surtout qu'il faut aimer l'autre dans sa totalité et pas seulement la personne telle que l'on veux qu'elle soit.
Dans le film, il y a plusieurs scènes en français. Vous parlez vraiment cette langue ?
Zoe Kazan : Non, c'était juste pour le film.
La BO (Milan Music, dans les bacs le 1er octobre) comporte d'ailleurs plusieurs titres en français ("Ça plane pour moi", "Quand tu es là"). C'était un choix de votre part ?
Zoe Kazan : Non, ce sont les réalisateurs qui ont choisi la bande originale, mais on l'aime aussi.
Zoe Kazan est donc la scénariste du film et vous en êtes tous les deux producteurs. Pourquoi ne l'avez-vous pas réalisé vous-même ?
Zoe Kazan : Nous avons senti qu'il fallait une vraie sensibilité pour faire ce film, savoir manier plusieurs tons différents et équilibrer tout ça, ce qui est vraiment difficile. Ni Paul, ni moi n'étions déjà passés derrière la caméra, donc nous avions besoin de quelqu'un qui serait capable de faire tenir tous ces aspects ensemble. Nous avons trouvé Jonathan Dayton et Valérie Faris très tôt et ils sont devenus un peu comme notre étoile polaire, une sorte de guide.
Paul Dano : Franchement, ils ont réalisé un meilleur film que celui que nous aurions pu faire.
Zoe Kazan, avez-vous envisagé une autre fin qu'un happy end ?
Zoe Kazan : Il y avait une fin différente dans mon premier scénario. Dès que nous en avons parlé avec Jonathan Dayton et Valérie Faris, nous avons convenu qu'une autre fin serait mieux pour le film. C'était le bon choix pour obtenir le film que nous voulions faire tous ensemble.