Mark Ruffalo : acteur caméléon et daddy cool

Dans "Daddy Cool", en salles le 8 juillet, Mark Ruffalo incarne un père de famille bipolaire, contraint de s'occuper de ses deux filles quand sa femme décide de reprendre ses études. On retrouve l'ambivalence qui caractérise le personnage tout au long de la carrière du comédien, construite entre grosses productions et films indépendants.

Alors que rien ne le prédestinait à la comédie - sa mère était coiffeuse et son père peintre en bâtiment -, Mark Ruffalo a su forger une carrière éclectique, couronnée par deux nominations aux Oscars (pour Tout va bien ! The Kids are all right en 2011 et Foxcatcher en 2015).
Comédien issu du théâtre, il a fondé sa propre troupe, la Orpheus Theatre Company, avant de se tourner vers le cinéma, où il a longtemps enchaîné les seconds rôles. A l'aise dans le drame comme dans les comédies romantiques, il multiplie les apparitions à la fin des années 90 et au début des années 2000 : Collateral, Windtalkers, 30 ans sinon rien, La rumeur court... En 2007, David Fincher le fait tourner dans Zodiac, au côté de Jake Gyllenhaal, et lui offre l'un de ses rôles les plus marquants. De comédien dont on peine à se souvenir du nom, il devient alors une star bankable et multiplie les collaborations prestigieuses avec Martin Scorsese pour Shutter Island ou Spike Jonze pour Max et les maximonstres.
En 2012, il intègre la grande famille Marvel en interprétant Bruce Banner et son alter égo colérique, Hulk, dans Avengers. En dépit de sa notoriété grandissante, Mark Ruffalo ne délaisse pas pour autant les plus petites productions. Il tourne ainsi pour John Carney dans New York Melody et dans un téléfilm de HBO inédit en France, The Normal Heart, sur l'apparition du sida dans les années 80.
Entre temps, le comédien a eu le temps de s'essayer à la réalisation en tournant le film Sympathy for Delicious, récompensé au festival de Sundance en 2010.
Le succès que Mark Ruffalo connaît aujourd'hui prend une toute autre dimension au regard des drames qu'il a traversé. En 2002, il a été opéré d'une tumeur au cerveau, bénigne certes, mais qui causera une paralysie faciale qui durera quelques mois. Six ans plus tard, son frère, Scott, est tué d'une balle dans la tête sans que le ou les meurtriers n'aient jamais été retrouvés. Le couple qu'il forme avec la comédienne Sunrise Coigney depuis 15 ans, et leurs trois enfants, Keen, Bella Noche et Odette, lui ont donné la force de surmonter ces épreuves. Un peu comme dans Daddy Cool, en salles le 8 juillet, dans lequel il incarne un père de famille bipolaire qui tient le cap grâce à l'amour des siens...

L'affiche du film © Bac Films