Diam’s: révélations sur sa vie privée, le voile, ses amours, ses enfants…

Alors que Diam’s doit faire son retour médiatique dimanche, à l’occasion d’un entretien accordé à TF1 et à l’émission Sept à Huit, son deuxième livre sort ce jeudi en librairies. Le quotidien metronews a pu lire l’ouvrage, intitulé "Mélanie, Française et musulmane", et en a livré quelques extraits en avant-première. L’ancienne rappeuse évoque sa nouvelle vie, loin des plateaux télé, mais aborde aussi le port du voile et les attentats de Charlie Hebdo, des évènements qui ont donné une autre direction à un livre d’abord pensé comme strictement personnel. Confidences.
Dès les premières pages, elle affirme : "Je suis Française et musulmane et je n'ai pas à choisir. Je suis Française et musulmane : j'ai des racines et des ailes". Elle espère qu’on la lira "avec les yeux du cœur", de la même façon qu’elle a écrit ces lignes. Désormais, la rappeuse préfère qu’on l’appelle par son vrai nom : Mélanie Georgiades. En reprenant cette identité, elle fait du même coup ses adieux à Diam’s et à sa vie d’avant, qui l’a particulièrement fragilisée. L’artiste évoque son malaise, qui a abouti à une tentative de suicide, en janvier 2008. "Je ne tenais plus en équilibre sur cette échelle aux barreaux bien fragiles ; j'avais atteint les cimes, là où il ne fait pas bon vivre, là où on est fatalement seul. (…) Je touchais les étoiles, mais tout était noir là-haut", écrit-elle.

L’impact de sa conversion sur sa vie privée 

Elle raconte également sa conversion à l’islam, comment elle a appris l’arabe et s’est plongée dans l’étude des textes sacrés. Elle décrit son pèlerinage à la Mecque comme "son plus beau voyage". Une nouvelle façon de vivre qui lui apporte la paix et la sérénité dont elle avait tant besoin. Désormais, ses aspirations sont simples : "Vivre digne sans être orgueilleux et humble sans être humilié". Une humilité qu'elle applique tous les jours, maintenant qu'elle vit à la campagne.
La mère de Diam’s, Dominique, a été particulièrement touchée par le fait que la rappeuse embrasse cette nouvelle religion. Elle fait l’objet d’un chapitre entier, intitulé "Mummy", et a vécu la conversion de sa fille comme une épreuve à cause des réactions qu’elle a suscitées. Diam’s retranscrit les mots de sa mère à ce sujet : "Ma fille est devenue quelqu'un d'exemplaire ; elle est belle dans sa nouvelle vie, elle s'est ouverte aux autres, sa foi l'a apaisée et nous a rapprochées. Pour tout cela, je suis fière d'elle".

C’est la religion, encore, qui l’a aidée à avancer dans sa vie privée et à surmonter son divorce avec Aziz, peu de temps après la naissance de sa fille, Maryam, au printemps 2012. La rencontre avec son nouveau compagnon, un homme d'origine grec, qu'elle appelle "Y", converti à l'islam, a sonné comme un nouveau départ. Aujourd’hui maman de deux enfants -un petit Abraham a vu le jour-, Mélanie est une femme comblée : "KO la Diams, c'est maman la plus forte". 

Un message de paix après les attentats de Charlie Hebdo  

A propos de son choix de porter le voile, elle admet qu’elle n’avait pas mesuré l’ampleur de sa mauvaise réputation en France. Elle réaffirme le porter de son plein gré et transmet son point de vue de femme voilée : "Quand on parle du voile, c'est souvent pour évoquer la réaction des gens face à cet habit : choc, incompréhension, rejet... Mais on ne parle pas de ce que la femme voilée ressent comme peur, malaise et angoisse à l'idée de choquer autrui (...) Derrière un voile, il y a un cœur qui bat, un individu qui pense, qui pleure, qui aime (…) Mon corps m'appartient, au même titre que toutes les femmes, et je l'habille comme bon me semble".
Enfin, Mélanie revient sur les attentats de Charlie Hebdo, qui l’ont encouragée à transmettre un message de paix, "pour que la haine et le chaos ne l'emportent pas" : "Si quelques-uns veulent associer Islam avec 'mort et violence', alors je leur dirai comment l'Islam rime en moi avec sérénité et douceur". Elle considère que chacun doit pouvoir vivre son islam dans la sérénité : "L'islam fait partie de la France car il vit dans le cœur de nombreux Français aujourd'hui. Il nous faut accepter cette réalité, non pas comme un échec […] mais comme une source d'épanouissement véritable pour moi comme pour des millions de personnes qui ne veulent ni guerre ni conflit, qui n'aspirent qu'à vivre dans la paix et qu'à adorer Dieu".