Geneviève de Fontenay, privée de Miss Nationale

La Dame au chapeau a perdu sa bataille qui l'opposait à Endemol et la société Miss France. Le tribunal arbitral a interdit l'élection de Miss Nationale 2013 le 10 décembre prochain pour cause de violation de clause de non-concurrence. Retour sur un long combat plein de rebondissements.

La sentence est tombée. La cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation de Madame de Fontenay pour avoir organisé son élection de Miss malgré l'engagement de non-concurrence qu'elle était tenue de respecter. En effet, en juin 2010, le Tribunal de Commerce de Paris lui avait ordonné de "cesser tout acte de dénigrement" envers les sociétés Endemol et Miss France et interdit d'organiser une élection concurrente. Il affirmait à l'époque, à propos de la Dame au chapeau : "que son non-respect constitue un trouble manifestement illicite et que les élections locales sont susceptibles d'entraîner un dommage imminent."
Geneviève de Fontenay avait fait appel de la décision du tribunal en 2010 et a finalement eu gain de cause, le verdict jugeant la clause de non-concurrence illicite. L'interdiction de dénigrement avait été confirmée mais l'autorisation d'organiser un concours de beauté parallèle avait été autorisée. Un point pour Geneviève !
En octobre 2011, la Cour de Cassation est revenue sur la précédente autorisation et a renvoyé l'affaire de nouveau devant la Cour d'appel de Paris. Cette dernière a estimé que l'élection "semait la confusion dans le public et auprès des différents partenaires commerciaux", selon un communiqué de la société Miss France. L'élection Miss Nationale 2011 était donc une élection hors la loi. Selon Endemol, le tribunal arbitral a interdit l'organisation du concours avant février 2014.

 

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Geneviève de Fontenay en novembre 2011

Malgré la nouvelle interdiction, Madame de Fontenay compte bien élire sa miss 2013. Elle affirmait ce matin à l'AFP qu'elle ne s'avouait pas vaincue. "Endemol s'acharne contre moi. Ça rime à quoi ? Ce n'est qu'une élection de Miss ! On me passera sur le corps s'il le faut, mais la prochaine élection Miss Prestige national aura lieu au Lido, comme prévu", s'est-elle exclamée. Elle rappelle en vain que ce n'est pas elle qui organise l'élection mais bien des comités régionaux présidés par Christiane Lillio, Miss France 1968. Geneviève de Fontenay a bien perdu une bataille, mais elle n'a pas perdu la guerre.