Bud Spencer, bagarreur de western spaghetti, est décédé

Quand faut y aller, faut y aller. Le géant du western spaghetti (avec ses 1,94m pour 130 kg) est mort à Rome le lundi 27 juin, a annoncé son fils Giuseppe au quotidien italien La Republicca. "Papa s'est envolé en paix à 18h15. Il n'a pas souffert, il nous avait tous autour de lui et sa dernière parole a été 'Merci', a-t-il indiqué.

Comme un poisson dans l'eau

Il se nommait Carlo Pedersoli, mais on l'appelle Bud Spencer, et on continuera à l'appeler ainsi. Si on connaît l'acteur italien pour ses rôles de distributeur de torgnoles, il était avant tout un sportif de haut niveau plus qu'à l'aise dans l'eau. Durant sa jeunesse passée à Rome, il pratique la nage et le water-polo. Si bien, qu'il représente l'Italie aux Jeux méditerranéens et aux Jeux Olympiques. Carlo Pedersoli a raflé pas moins de sept titres et il est notamment le premier Italien à avoir enregistré un temps inférieur à 1 minute sur 100 mètres en nage libre. Ses performances athlétiques lui permettent par ailleurs de se faire inviter par la prestigieuse Université américaine de Yale en 1956, mais lassé de sa vie de sportif, il sort la tête de l'eau et s'envole vers l'Amérique du Sud.

Western à la sauce méditerranéenne

Trois ans après son départ, Carlo Pedersoli revient en Italie et épouse en 1960 Maria Amato, la fille d'un producteur de cinéma italien, qui lui donne trois enfants, Giuseppe, Christine et Diamante. En 1967, Carlo débute à l'âge de 38 ans sa carrière cinématographique et adopte un pseudonyme anglo-saxon comme la plupart de ses confrères. Il emprunte alors le nom de Bud Spencer, en référence à la bière Budweiser et à son idole, l'acteur américain Spencer Tracy. Il tourne dans la série de western spaghetti Dieu Pardonne... moi pas, début de sa collaboration avec celui qui deviendra son acolyte de choc, Terence Hill. Ensemble, ils sont à l'affiche de pas moins de 17 films, dont la fameuse saga Trinita, ou celle des Deux super-flics. En tout, Bud Spencer a joué dans une quarantaine de films. Les gifles qu'il distribuait et les bruitages qui les accompagnaient auront à tout jamais marqué les esprits.