Georgia May Jagger pour Volcom : tête-à-tête avec l'ambassadrice

Elle est l'ambassadrice dont Volcom a toujours rêvé. Le top au sourire désarmant Georgia May Jagger lance sa première capsule avec la marque américaine et plonge dans le bain de l'univers surf avec grâce. Réseaux sociaux, écologie et essentiels mode, entretien détendu avec une égérie résolument cool.

Georgia May Jagger pour Volcom : tête-à-tête avec l'ambassadrice
© Volcom

Elle arrive avec le quart d'heure de retard parisien, se présente avec un grand sourire, est ravie de nous rencontrer. Puis s'assied sur une banquette à nos côtés, comme pour partager quelques secrets entre amis. Dans sa robe fluo de surfeuse, Georgia May Jagger est rayonnante. C'est sans doute pour ce naturel décontracté que Volcom, marque culte des cultures skate et surf, l'a choisie comme ambassadrice. Avec son diastème emblématique, la subjuguante Anglo-américaine a su imposer sa signature et faire (presque) oublier son pédigrée. Fille de Mick Jagger, chanteur du groupe The Rolling Stones, et du mannequin Jerry Hall, il est pourtant évident que la belle a reçu l'aura de star en héritage. Douce et rock, engagée et drôle, elle signe une première collection capsule pour Volcom infusée de l'esprit mode des années 90, la décennie qui l'a vue naître. Entre ses looks pour le festival de Glastonbury et le petit top que sa copine Cara (Delevingne) ne lui a jamais rendu, la jeune femme cite son propre vestiaire pour constituer une ligne de "must-have" bien ancrés dans leur époque, avec une touche éco-responsable en prime. Une collection à l'image du top qui nous a confié sans langue de bois son expérience, son point de vue sur l'univers de la mode et sur les problématiques de son temps. Rencontre enjôleuse lors du lancement de la collab'. 

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Journal des Femmes  :  Racontez-nous comment vous avez construit la collection capsule.
Georgia May Jagger :
On est partis d'une série de photos qui représentaient majoritairement des looks années 90, fluo, des combinaisons de plongée rétro. Il se trouve qu'on ne peut pas imprimer de motifs sur l'Econyl® (nylon issu du recyclage de filets de pêche), que nous avons utilisé pour la collection. Donc j'ai pensé que le truc le plus cool à faire, c'était de s'inspirer de ces combinaisons très années 90 pour en faire des maillots de bain. L'idée est partie de là et a évolué puisque nous avons fait des pièces réversibles par la suite.

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Qu'est-ce que c'est la culture jeune pour vous ?
Je pense que la culture jeune c'est simplement l'identité des jeunes et ce qu'ils sont prêts à faire, en fonction de ce qui se passe dans le monde. Nous traversons une période assez horrible mais c'est aussi ce qui rend les choses excitantes, ce qui rend les gens plus connectés à ce qui les entoure. Chacun veut avoir la parole, suivre son propre chemin. Je ne me sens plus si jeune personnellement. Mon petit frère qui est écrivain me disait que nous étions dans une période très profonde pour les jeunes qui entrent dans l'âge adulte à cause de tout cela. Et je pense qu'il est mieux placé que ça pour le savoir, parce qu'il a 18 ans.

Si on jette un œil à votre dressing, est-ce qu'on trouvera plus de robes de couturiers ou de t-shirts et jeans ?
Il y a énormément de t-shirts ! Un bon nombre de ceux de mon copain mélangés aux miens. Et beaucoup de chaussures aussi. Comme celles que je porte. Je ne les ai jamais mises auparavant mais elles y sont depuis deux ans à attendre de sortir enfin. J'aime les pièces confortables mais j'aime acheter des pièces inconfortables (rires). Puis finalement mettre les mêmes choses tout le temps.

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Vous avez appris à surfer avec l'équipe Volcom ?
Je ne suis pas vraiment une sportive, mais j'aurais été vraiment bête de refuser alors qu'on me l'a proposé ! Je me suis dit que même si je n'étais pas à l'aise avec ça, j'essayerai. Je n'ai jamais été bonne en sport. À l'école j'étais du genre à me prendre les balles dans la tête au lieu de les attraper. Je me mettais toujours dans des situations gênantes dans les sports collectifs. Mais j'ai adoré surfer et j'ai très envie d'en faire de nouveau.

Qu'est-ce que vous avez retenu de la philosophie du surf que vous pouvez appliquer dans votre travail au quotidien ?
D'abord, le surf détend beaucoup. Mais c'est aussi un sport d'équipe. Chacun fait son truc, mais ils se connaissent tous et se soutiennent, même si certains se retrouvent en compétition les uns contre les autres. Je trouve ça très bien.

Partager sa vie via les réseaux sociaux est devenu incontournable pour les mannequins. Est-ce que c'est quelque chose que vous faites naturellement ?
Je crois que c'est surtout devenu majeur pour les marques. J'ai commencé comme tout le monde sur Instagram, en postant des photos d'arbres ou de n'importe quoi. La raison pour laquelle je me suis inscrite à la base, c'est parce que mon faux compte officiel avait 300 000 abonnés et postait des phrases bizarres. Donc j'ai dû m'inscrire pour que "le vrai moi " soit représenté en ligne. Après, je trouve ça négatif dans un sens, parce qu'il y a trop de personnes dans l'industrie qui attendent de votre part que vous soyez impliquée dans les réseaux. Parfois on dirait que c'est la chose la plus importante alors que je ne pense pas que ça le soit. C'est mon opinion.

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La semaine du lancement de votre collection est aussi la Semaine Européenne du développement durable. Est-ce qu'il y a un geste que vous faites pour être plus "verte" dans votre consommation de la mode ?
Essayer d'investir dans des vêtements que je vais véritablement porter. Je déplore cette habitude liée à la fast-fashion consistant à acheter des vêtements pour vite s'en débarrasser. À présent, j'essaye d'acheter des pièces que j'apprécie véritablement. Quand j'ai fait ces vêtements avec Volcom, j'avais ce souci en tête. C'est important que les grandes marques suivent ce principe de durabilité, et qu'ils fassent attention à la façon dont ils sourcent les tissus, etc.

Collection capsule GMJ X Volcom été 2017, disponible dès à présent.