Judith Milgrom : rencontre avec la créatrice de Maje Double culture

judith milgrom, entourée et épaulée
Judith Milgrom, entourée et épaulée © Marie ETCHEGOYEN / M6

Fille d'une coiffeuse et d'un minotier, Judith Moyal grandit avec sa sœur et ses trois frères à Rabat. De son Maroc natal, elle a gardé "l'esprit boudoir, le goût du thé à la menthe, des gâteaux aux amandes, des tajines". Certes, ses 150 boutiques en France et à l'étranger sont urbaines et épurées, mais on y cultive le sens de l'hospitalité.

Déracinement

A 10 ans, elle débarque en France. Direction la capitale et le quartier du Marais. "L'intégration est difficile", nous explique-t-elle. La gamine ne parvient pas à se fondre dans la masse, alors, elle en rajoute pour se distinguer. N'hésite pas à enfiler le costume de son père, une casquette à l'envers ou un tutu rose dragée pour aller au collège.
L'élégance, selon elle, est du côté du masculin, mais le savoir-faire, purement féminin. "Ma tante et ma grand-mère étaient couturières, mon grand-père tenait un magasin de chemises". Une famille qui vénère les étoffes et qui est parfois choquée par les excentricités de la benjamine : "J'ai été précurseur du jean troué, tout le monde pensait qu'on était ruiné !", se souvient-elle, amusée.

un sourire...
Un sourire... © Marie ETCHEGOYEN / M6

Jouer des matières, des couleurs, des confections, c'est son truc, au point que Judith abandonne l'école, sans un diplôme en poche. Devenir photographe ? Pourquoi pas, mais...

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